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Une métamorphose nécessaire pour l’économie française
Le président Emmanuel Macron a dévoilé les grands axes de la planification écologique de la France. Une annonce qui a suscité des réactions mitigées. Selon Yamina Saheb, chercheuse à l’OFCE et co-autrice du dernier rapport du Giec, ces mesures ne vont pas assez loin. Pour elle, il est important de ne pas se contenter de simples « petites mesures ». Ce qu’il faut vraiment, c’est une véritable métamorphose de notre économie. Malheureusement, le plan présenté par le chef de l’État ne semble pas répondre à cette attente cruciale.
Un terme qui ne reflète pas la réalité
Yamina Saheb regrette également l’utilisation par Emmanuel Macron du terme « transition ». Selon elle, ce mot sous-entend que l’on veut simplement maintenir le même système en place. Or, pour réellement relever les défis écologiques, il faut aller au-delà de la simple transition. Une véritable évolution de notre économie est nécessaire pour préserver notre planète et notre avenir.
La sobriété, une notion à développer
Toutefois, la chercheuse salue l’utilisation du mot « sobriété » par le président de la République. Selon elle, c’est une avancée significative. En effet, la sobriété est un concept qui est rarement évoqué dans les instruments de l’Union européenne, contrairement à la législation française sur la transition depuis 2015. Il est donc encourageant de voir que la plus haute autorité de l’État met l’accent sur cette notion importante.
30 millions de résidences principales : un défi de taille pour la transition énergétique
Emmanuel Macron a récemment dévoilé son plan pour une France plus écologique, mais les réactions sont mitigées. Selon Yamina Saheb, chercheuse à l’OFCE, ce plan ne va pas assez loin. Elle préconise une véritable métamorphose de notre économie pour faire face aux défis environnementaux. Pourtant, la chercheuse salue un aspect important de cette annonce : la mention de la « sobriété ». C’est un concept rarement évoqué dans les débats politiques, mais c’est un pas dans la bonne direction.
Malgré cela, il reste des interrogations sur la définition précise de cette « sobriété mesurée » voulue par le président. D’après Yamina Saheb, il faudra aller au-delà de la simple transition et adopter une « sobriété transformatrice ». Cela signifie de grandes transformations, des investissements conséquents et de véritables politiques publiques.
Une des mesures annoncées par Emmanuel Macron est la production d’un million de pompes à chaleur par an d’ici 2027. Cependant, selon la chercheuse, cela ne suffit pas. Il est essentiel de rénover les bâtiments pour améliorer leur efficacité énergétique. La scientifique souligne également l’importance de ne pas se concentrer uniquement sur les pompes à chaleur, mais de considérer l’ensemble des performances énergétiques des bâtiments.
En effet, selon Yamina Saheb, l’annonce du président manque d’ambition. Avec seulement un million de pompes à chaleur installées d’ici la fin du quinquennat, il reste encore un long chemin à parcourir pour les 30 millions de résidences principales en France. Il faudra investir davantage et adopter une approche plus globale pour réussir la transition énergétique.
Source : AFP