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Un sauvetage à la dernière minute
Le rachat du plus grand élevage de rhinocéros au monde vient d’être annoncé par l’ONG African Parks, à laquelle le prince Harry est lié. Mis sur pied par un millionnaire qui tentait de sauver l’espèce du braconnage, le projet peinait à trouver un repreneur depuis plusieurs mois. Cette recherche a pris fin ce lundi 4 septembre, après l’annonce du rachat par African Parks.
African Parks, nouveau propriétaire
L’ONG devient donc propriétaire des 7 800 hectares de terrains situés à moins de 200 km au sud-ouest de Johannesburg et des 2 000 rhinocéros représentant 15 % de la population mondiale de l’espèce menacée. African Parks gère déjà une vingtaine de parcs sur le continent. « African Parks est devenu le nouveau propriétaire de Platinum Rhino, la plus grande entreprise privée d’élevage de rhinocéros en captivité au monde », s’est félicitée l’ONG dans un communiqué.
Un projet en difficulté
L’élevage a été ouvert en 2009 par le richissime homme d’affaires John Hume, 81 ans, dans le nord-ouest du pays. Ployant sous les coûts exorbitants de son vaste projet, il avait annoncé chercher un autre « millionnaire » pour prendre la relève. « Mais aucune offre n’a été reçue, mettant ces rhinocéros en grand danger de braconnage », selon African Parks.
Une obligation morale
Le PDG de l’organisation, Peter Fearnhead, cité dans le communiqué, explique avoir obéi à une « obligation morale de trouver une solution pour ces animaux sauvages en déclin ». Même s’il n’avait à l’origine « jamais eu l’intention de devenir propriétaire d’une entreprise d’élevage de rhinocéros en captivité et de 2 000 rhinocéros ».
L’Afrique du Sud fait face à un triste constat en 2022, avec la mort de 448 rhinocéros. Ce chiffre alarmant démontre la nécessité de prendre des mesures drastiques pour protéger ces animaux majestueux. C’est dans ce contexte que l’ONG African Parks a annoncé le rachat du plus grand élevage de rhinocéros au monde, situé à moins de 200 km au sud-ouest de Johannesburg.
Cette initiative, soutenue par le gouvernement sud-africain et des organismes de conservation, vise à éviter que ces précieux animaux ne tombent entre de mauvaises mains. En effet, l’Afrique du Sud abrite près de 80 % de la population mondiale de rhinocéros et est devenue une cible de choix pour les braconniers en raison de la demande asiatique pour les cornes, utilisées dans la médecine traditionnelle.
Malgré les mesures anti-braconnage renforcées dans les parcs nationaux, le braconnage persiste et les rhinocéros continuent de payer le prix fort. La corne de rhinocéros vaut une fortune sur le marché noir, s’arrachant à 60 000 dollars le kilo, soit plus cher que la cocaïne !
La ministre sud-africaine des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement, Barbara Creecy, a salué cette initiative dans un communiqué, soulignant qu’il s’agit d’un « accord important permettant d’avancer vers une solution de conservation pour les rhinocéros actuellement en captivité ».
Une initiative audacieuse pour sauver les rhinocéros
L’élévation des animaux majestueux est confrontée à une réalité triste en 2022 : 448 rhinocéros ont perdu la vie en Afrique du Sud. Face à ce chiffre alarmant, des mesures radicales doivent être prises pour protéger ces créatures uniques. Dans cette optique, l’ONG African Parks a annoncé l’acquisition du plus grand élevage de rhinocéros au monde, situé à moins de 200 km au sud-ouest de Johannesburg.
Réintroduction dans la nature
La vente aux enchères de cet élevage a été précédée d’un entretien avec John Hume, son propriétaire précédent, qui a expliqué avoir investi 150 millions de dollars dans la sauvegarde des grands mammifères sans réaliser de profits. Grâce à cette acquisition, African Parks a l’intention de réintroduire progressivement les rhinocéros dans leur habitat naturel au cours des dix prochaines années. Ces opérations consisteront notamment à les transférer vers des aires protégées en Afrique.
Réensauvagement pour protéger l’espèce
African Parks envisage cette initiative comme l’un des plus grands projets de réensauvagement d’espèces du continent. L’objectif est de diminuer les risques futurs pour l’espèce et de mettre fin progressivement à l’élevage des rhinocéros. Ainsi, cette action audacieuse vise à protéger les rhinocéros à long terme et à éviter qu’ils ne tombent entre de mauvaises mains.
Source : AFP
