Un rapport récemment publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) révèle que le changement climatique a compromis la quasi-totalité des objectifs de développement durable fixés par l’ONU. En d’autres termes, notre qualité de vie sur Terre se détériore et nous ne respectons toujours pas les limites planétaires.
En 2015, l’ONU s’est engagée à promouvoir un développement qui tient compte du bien-être de l’humanité tout en préservant l’environnement. Cette vision se traduit par la définition de 17 objectifs précis, accompagnés de cibles pour évaluer les progrès réalisés. Cependant, huit ans plus tard, le rapport de l’OMM dresse un bilan mitigé de ce programme, qui doit s’achever en 2030. Seulement 15% des objectifs sont en bonne voie. Le changement climatique compromet les efforts mondiaux déployés pour réduire la pauvreté, améliorer la santé et garantir l’accès à une énergie propre.
En réalité, il est particulièrement difficile de garantir une alimentation suffisante pour tous lorsque près de 670 millions de personnes risquent de souffrir de la faim d’ici 2030, en partie à cause des événements climatiques extrêmes qui perturbent la sécurité alimentaire.
Le changement climatique : un défi supplémentaire à relever
Le rapport met en évidence les risques accrus liés à l’eau, tels que les inondations et les sécheresses, exacerbés par le changement climatique. Les conclusions du Giec soulignent également que les phénomènes extrêmes, tels que les vagues de chaleur, auront des répercussions importantes sur la santé, entraînant une augmentation des problèmes de santé et des décès prématurés.
La pollution de l’air constitue également une menace majeure pour la santé, étant responsable de près de 7 millions de décès prématurés chaque année. Selon Olivier Dangles, directeur adjoint délégué à la science à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le changement climatique est un obstacle supplémentaire à surmonter pour atteindre des indicateurs favorables. Les catastrophes telles que celles en Libye et dans d’autres parties du monde contribuent à une diminution du nombre de personnes décédées en raison du réchauffement climatique.
La résilience et la production alimentaire sont également étroitement liées aux conditions climatiques. Le rapport souligne l’incapacité des pays à s’adapter au changement climatique et met en garde contre la poursuite des émissions de CO₂, qui pourrait entraîner un réchauffement de 2,8°C d’ici la fin du siècle, contre 1,2°C actuellement.
Source : AFP