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La grève à Hollywood: une question de studios radins?
L’actrice Diane Kruger estime que la grève qui paralyse Hollywood depuis des mois s’explique en partie par des studios avares.
Lors de son passage au Festival du film francophone d’Angoulême pour la présentation du nouveau long-métrage de Yann Gozlan, « Visions », l’actrice ex-top modèle n’a pas hésité à exprimer son opinion.
« La création et l’originalité, c’est quelque chose qu’on doit protéger à tout prix », déclare-t-elle en évoquant l’intelligence artificielle, l’un des points de désaccord dans cette grève. Mais elle ajoute aussitôt: « Cette grève, c’est vraiment parce que les studios aux Etats-Unis sont radins. On n’a pas ça en France ».
« Les horaires de travail sont incroyables là-bas »
C’est lors du Festival du film francophone d’Angoulême que l’actrice germano-américaine, Diane Kruger, a soulevé « le vrai problème » qui paralyse Hollywood depuis des mois. Selon elle, « comment on paye les gens » est une question cruciale, malgré la popularité des horaires de travail interminables. « Une journée de travail normale là-bas, c’est entre 14 et 16 heures », affirme-t-elle dans un français parfait, ajoutant que le système français offre une alternative intéressante.
Diane Kruger n’est pas la première actrice de renom à critiquer les méthodes des grands studios américains. En comparaison, la France est une véritable bulle où le cinéma est aimé et célébré. « J’aime beaucoup tourner ici car les gens sont amoureux du cinéma, ils aiment bien leurs acteurs et je trouve que c’est rare qu’un pays célèbre ses propres acteurs et ne regarde pas seulement le cinéma américain qui prend toute la place, comme en Allemagne », déclare-t-elle.
Tourner en France, une joie pour Diane Kruger
Pour son retour dans le cinéma français, Diane Kruger a trouvé un rôle qui la comble de bonheur. Dans le thriller psychologique « Visions », réalisé par Yann Gozlan, elle incarne Estelle, une pilote d’avion dont la vie est parfaitement réglée. Mais tout bascule quand son premier amour lesbien, interprété par Marta Nieto, refait surface. « Ce personnage a quelque chose de banal, car qui n’a pas connu un premier amour pour lequel on aurait pu tout sacrifier ? », s’interroge l’actrice. Et surtout, elle apprécie les personnages qui semblent tout contrôler mais qui cachent une part d’ombre.
Diane Kruger confie que tourner en France est une grande satisfaction pour elle. Après avoir eu sa fille et avoir été impactée par la crise du Covid, elle n’avait pas pu retrouver les plateaux de tournage français depuis quatre ans. Alors quand on lui a proposé ce rôle, elle a sauté de joie. « Je recherchais un vrai rôle marquant pour mon retour en France », déclare-t-elle. Aux côtés de Mathieu Kassovitz, elle incarne un personnage qui va vivre une profonde transformation.