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Pouvez-vous imaginer une fin de quinquennat avec seulement un taux de chômage de 5 %? C’est l’objectif qui représente le plein-emploi. Mais il semble selon ,qu’ « il y a quelque chose de défaillant » dans notre système social qui encore nous empêche d’y parvenir.
Le jeudi dernier, notre Ministre de l’Économie a communiqué son point de vue sur une possible solution pour atteindre cette cible. Sa proposition ? Il suggère d’aligner la durée d’indemnisation chômage des plus de 55 ans sur celle des autres demandeurs d’emploi.
Il a noté lors d’une interview sur Info que « 27 mois » d’indemnisation sont actuellement accordés aux plus de 55 ans, tandis que seuls « 18 mois » sont disponibles pour les chômeurs plus jeunes. Son explication ? Il voit cela comme une méthode détournée de « mettre les plus de 55 ans à la retraite de manière anticipée ».
« Un des leviers pour atteindre ce plein-emploi est l’emploi des séniors », a soutenu notre ministre. Il a ensuite questionné : les plus de 55 ans « seraient-ils moins dignes » ? Il a exprimé son incompréhension face à une durée d’indemnisation plus longue pour cette catégorie de la population et a qualifié cette situation de « totalement hypocrite, une façon tacite de les pousser vers la retraite de manière précoce ».
Les séniors, un atout pour atteindre le plein-emploi !
Bruno Le Maire, notre Ministre de l’Économie, a clairement exprimé le besoin d’intégrer les séniors au cœur de la réduction du taux de chômage. « Moi, le message que j’ai envie de leur envoyer, c’est “on a besoin de vous, on a besoin de votre expérience” ». Ce bonhomme n’a pas hésité à rappeler que le taux d’emploi des séniors reste à la traîne. Il est « de dix points » derrière le taux d’emploi général de 68 %. Sacré gap, non ?
5 % de taux de chômage : le Saint Graal depuis un demi-siècle
Le ministre est bien décidé à « poser le débat ». Pour faire grimper le taux d’emploi et atteindre le fameux 5% de chômage, Le Maire se dit prêt à modifier la durée d’indemnisation des séniors. Tout ça, avec la ferme intention de replacer la France sur le podium des pays avec le taux de chômage le plus bas, une place qui nous échappe depuis un demi-siècle. Alors ? Partant pour le défi ?
Quid du financement ?
Bruno Le Maire ne s’est pas arrêté là ! Il s’est penché sur les mesures de financement proposées. Le bonhomme a eu la dent dure avec « des dépenses certaines et des économies improbables ». L’idée de faire des économies sur la création d’entreprises lui a paru « un peu baroque » surtout en envisageant une économie à hauteur de 900 millions d’euros. « Sur le volet financier, on peut émettre légitimement des doutes » a-t-il conclu. Et bien, on peut dire que ce débat promet d’être animé !
Source : AFP
