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Les titres-restaurants en papier vont bientôt disparaître de vos portefeuilles !
Une révolution qui va changer la vie de nombreux salariés, mais aussi des entreprises, des restaurateurs et des commerces qui acceptent ce moyen de paiement, sans oublier les associations qui bénéficiaient parfois du don de ces titres-restaurants.
Dites adieu aux bons vieux chèques en papier et découvrez le futur des titres-restaurants ! La ministre déléguée chargée du Commerce, Olivia Grégoire, vient d’annoncer que la dématérialisation des Tickets-restaurant sera généralisée avant 2026. Cette décision va avoir un impact majeur sur la vie quotidienne de nombreux salariés, mais aussi sur les entreprises et les commerces qui acceptent ce mode de paiement. Les restaurateurs devront également s’adapter à cette nouvelle réalité.
La dématérialisation des titres-restaurants représente une avancée majeure dans le domaine de la restauration et du commerce. Fini les tracas liés à la gestion des chèques en papier. Désormais, les salariés pourront profiter de leurs avantages de manière plus simple et plus pratique. Les associations, qui bénéficient parfois du don de ces titres-restaurants, devront également s’adapter à cette nouvelle donne.
Et ce n’est pas tout ! En plus de faciliter la vie quotidienne de nombreux salariés, la dématérialisation des Tickets-restaurant va également permettre aux entreprises d’avoir une meilleure visibilité sur les dépenses de leurs employés. Fini les pertes de chèques ou les oublis dans les portefeuilles. Tout sera désormais enregistré électroniquement.
Une révolution pour les titres-restaurants
Préparez-vous à dire adieu aux bons vieux chèques en papier ! D’ici 2026, les cinq millions de salariés français qui utilisent des titres-restaurants verront leurs carnets disparaître. À la place, une carte ou une application prendra le relais pour faciliter le paiement de leurs repas. Un système déjà adopté par de nombreuses entreprises, qui offre de nombreux avantages pratiques.
Cependant, toutes les entreprises n’ont pas encore effectué cette transition vers le numérique. Les PME et les TPE en particulier semblent prendre plus de temps pour se mettre à la page. La ministre Olivia Grégoire, chargée des Petites et moyennes entreprises, a promis de les accompagner dans cette démarche pour assurer une généralisation complète avant 2026.
Cette dématérialisation pourrait également offrir davantage de flexibilité aux entreprises en ce qui concerne le montant alloué aux salariés. Benoît Serre, vice-président de l’Association nationale des DRH, suggère que le sujet des titres-restaurants devienne un des points de négociation obligatoires chaque année, permettant ainsi d’augmenter leur valeur ou de basculer vers une gestion plus précise grâce à la digitalisation.
La révolution des titres-restaurants pour les restaurateurs et les commerces partenaires
Le gouvernement a décidé de réagir face à la grogne grandissante des restaurateurs. En effet, de plus en plus d’établissements refusent désormais les traditionnels chèques papier des titres-restaurants. Les raisons sont multiples et la ministre Olivia Grégoire les a recensées : « C’est un vrai casse-tête pour les commerçants. Entre les chèques et les cartes qui se chevauchent, les commissions élevées et les démarches administratives lourdes, ils en ont assez. »
La mise en place de la nouvelle plateforme Ticket Resto en février dernier n’a fait qu’ajouter de l’incertitude et des difficultés supplémentaires. Avec ses 8 000 points de collecte, elle permettait de trier les chèques et de payer les restaurateurs plus facilement. Mais désormais, les envois sécurisés ont un coût qui se répercute sur les professionnels. La présidente de l’Umih Ile-de-France, Frank Delvau, déplore également les délais de paiement souvent très longs. De son côté, Marie Pham Cong, gérante du restaurant Cà Phê Broc’Ouest à Paris, ne souhaite même pas accepter les cartes bancaires pour compléter un titre-restaurant afin d’éviter les « doubles frais » de commission.
La solution se profile avec la dématérialisation des titres-restaurants. En effet, cela permettrait de supprimer les frais d’envoi des chèques papier, de réduire considérablement les délais de paiement et de faire pression sur les opérateurs pour diminuer les commissions, qui atteignent actuellement entre 3 et 5% du montant. Olivia Grégoire a d’ailleurs missionné l’Autorité de la concurrence pour évaluer l’équité du marché des titres-restaurants. Si des dysfonctionnements étaient constatés, elle n’hésiterait pas à plafonner les commissions.
Des conséquences pour les dons aux associations
La révolution des titres-restaurants vers la dématérialisation ne concerne pas seulement les restaurateurs et les commerces partenaires. Elle a également des conséquences pour les dons aux associations. En effet, de nombreux salariés utilisent les chèques papier pour faire des dons à leurs proches, à des associations, voire même pour aider directement des personnes démunies. Mais avec la dématérialisation, cette pratique risque de devenir beaucoup plus compliquée.
La ministre Olivia Grégoire reconnaît l’importance de ce sujet : « On a un sujet pour le don aux associations. Il est essentiel qu’avec la dématérialisation, on puisse continuer à en donner une partie. » Pour l’instant, aucune solution immédiate n’a été avancée, mais certaines associations se sont déjà organisées en nouant des partenariats avec des opérateurs de titres-restaurants, créant ainsi des systèmes de dons de titres en ligne.
Le Secours populaire prévient qu’il sera nécessaire de faciliter la possibilité de faire un don à une association sur l’interface dématérialisée. L’association estime avoir reçu 330 000 euros de dons sous forme de titres-restaurants en 2022, qu’ils soient virtuels ou en papier. Elle s’inquiète également des conséquences de la dématérialisation sur « une solidarité de proximité, à la fois pour les personnes sans domicile fixe, mais également dans le cercle familial », qui deviendrait « beaucoup plus complexe et moins spontané. »
Source : AFP