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Prix des fruits et légumes en baisse : Familles Rurales réclame un soutien étatique pour relancer la consommation

 

En 2024, les prix des fruits et légumes ont finalement chuté après des années de hausse. « C’est une bonne nouvelle », affirme Nadia Ziane, la directrice du département consommation de l’association, qui précise mardi 23 juillet qu’il faut aussi « un coup de pouce » de l’Etat.

 

Selon Nadia Ziane, « notre panier, qui comprend dix légumes et neuf fruits de saison, a diminué de 7% cette année ». Toutefois, elle regrette que cette réduction n’ait pas entraîné un « sursaut » dans la consommation. « Malheureusement », cette baisse des prix n’a pas suffi à inverser la tendance : certains foyers abandonnent encore les fruits et légumes, jugés trop coûteux. D’autres, plus aisés, ne « conscientisent » toujours pas les bienfaits d’une consommation quotidienne de cinq fruits et légumes. « Notre inquiétude est là », confie la représentante de Familles Rurales, soulignant que consommer des fruits et légumes est « un enjeu de santé publique » crucial pour « éviter les risques de développer des pathologies ».

« Un petit coup de pouce des pouvoirs publics »

La directrice de Familles Rurales, Nadia Ziane, estime qu’il est temps de soutenir les foyers les moins favorisés. “Il va falloir aider les petits budgets, leur donner un coup de pouce et mettre en place une allocation alimentaire”, propose-t-elle. Selon l’association, une aide de « 8 à 9 milliards d’euros par an » serait nécessaire. « Quand vous rapportez cela aux 20 milliards de dépenses publiques, ça vaut le coup d’investir dans la prévention et d’anticiper », souligne Nadia Ziane. « En France, on préfère payer des soins plutôt que de les éviter, on dépense 20 milliards d’euros à soigner des pathologies dont on sait qu’elles sont dues à une alimentation inadaptée ».

Les consommateurs continuent de renoncer aux fruits et légumes malgré la récente baisse de 7 % des prix. Cette diminution ne compense pas les hausses des dix dernières années, de 50 % pour les fruits et de 70 % pour les légumes. « Quand on a des prix qui augmentent plus vite que les salaires, il ne faut pas s’étonner que les consommateurs se détournent de ces produits », explique Nadia Ziane. “Le mythe selon lequel les fruits et les légumes sont des produits chers et qui augmentent vite est une réalité”. Le secteur de la grande distribution a pourtant « multiplié les opérations promotionnelles » pour écouler ses stocks, sans grand succès.

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