Pourquoi Masako du Japon était réticente à revêtir le manteau d’impératrice ?

La lumière des 60 ans de Masako du Japon, éclipsée par les chaines de la royauté.

Pour l’impératrice consort Masako du Japon, ce samedi 9 décembre marque son 60ème anniversaire. Même si on pourrait s’attendre à une célébration joyeuse, c’est une journée où elle est une fois de plus confrontée à la réalité d’une vie qu’elle n’a pas choisie. Une vie dominée par les rigides protocoles royaux et l’omniprésence de l’Agence impériale. Cette institution est, en effet, en charge de surveiller chaque geste et action de l’empereur et de l’impératrice afin de préserver la dignité de la couronne impériale.

De l’ambassadrice en devenir à l’impératrice à contrecœur.

Masako Owada ne se destinait pas à ce sort. Fille d’un prestigieux diplomate japonais, elle envisageait de suivre le chemin tracé par son père en entrant au ministère des Affaires étrangères. Cependant, la vie en décidait autrement. Son coup de foudre réciproque avec le prince héritier Naruhito se transforme en une demande en mariage insistant. Après plusieurs tentatives de refus, elle se résout à épouser le prince le 10 mai 1993. C’est là que commence une période difficile pour elle.

L’Impératrice Masako du Japon : un destin royal aux contraintes incommensurables

Nous vous emmenons, chers lecteurs, à travers ce nouvel article, à la découverte de l’Impératrice Masako du Japon. Celle-ci se voit constamment contrainte par l’ardue surveillance du public japonais. Ayant à son actif les dépenses prises en charge par le peuple, la famille royale vit sous l’œil critique voire sévère de ses citoyens, renversant ainsi la notion de pouvoir. Ce n’est pas tout, la surveillance continue de l’Agence impériale lui inflige une série de restrictions, parmi lesquelles l’interdiction de quitter le palais sans autorisation, ou même de contacter ses propres parents. Son quotidien s’avère particulièrement rythmé par ces directives : elle n’a pas le droit de voyager librement, de choisir ses propres tenues ou même de se livrer à des tâches domestiques simples.

Le talent étouffé de l’Impératrice, une lumière qui ne doit pas éclipser la couronne

Sa bourrasque d’aptitudes multilingues et ses fortes opinions personnelles sont ses fiertés qui malheureusement, à la demande des fonctionnaires, sont étouffées pour éviter d’attirer l’attention sur ses mérites plus que sur son mari, l’Empereur. C’est un contexte particulièrement contrariant surtout quand on sait son potentiel hautement respecté par le public. Vivre sous une telle tension doit être assez délicat et perturbant.

Le rêve encore bafoué de l’Impératrice Masako du Japon

Qui aurait pensé que la vie de rêve en tant que princesse, puis impératrice, s’avèrerait être une série de déceptions pour Masako? Lors du passage du millénaire, elle se fait de plus en plus rare lors des évènements officiels et se terre dans son palais. Les années 2010 ont semblé être le début d’une nouvelle ère pour elle , jusqu’à son ultime espoir, celui d’enfin avoir une vie comme elle en rêvait jadis avant de s’enchaîner au mariage royal.

Un nouvel espoir naissant brisé par la pandémie

Le premier jour du mois de mai 2019 est marqué par l’abdication du beau-père de Masako. Un instant d’espoir jaillit pour l’Impératrice, où elle pense enfin pouvoir mettre en pratique ses talents de diplomatie, côtoyer désormais les grands dirigeants, voyager au-delà des frontières et se sentir utile pour la première fois en longtemps. Cependant, le Covid est venu briser cette vague d’espoir, forçant longtemps la famille impériale à rester cloîtrée au palais. Le dernier moment où elle a été aperçue à Tokyo remonte justement lors de la visite officielle de la reine Rania et du roi. Peut-être arrivera-t-elle enfin à mettre en exergue ses talents, si le destin lui permet.