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Ah, les fameuses calories ! Dans le monde du fitness (et même de la nutrition), on ne jure que par elles. On essaie de les compter (ou plutôt de les brûler) pour mesurer l’efficacité de nos séances d’entraînement. Les compteurs de calories sur les machines de sport, les trackers d’activité physique portables…
On a l’impression qu’ils peuvent tout nous dire ! Mais la réalité est plus complexe qu’une simple formule « calories consommées, calories dépensées », comme l’explique le Dr Nick Fuller, membre de l’University of Sydney.
Dans un article publié dans la revue The Conversation, il rappelle qu’il est difficile de mesurer avec précision les calories consommées et brûlées. Les applications et bracelets de sport ne peuvent que donner une approximation basée sur des données telles que le sexe, l’âge, la taille et le poids que l’utilisateur a entré lui-même.
Bref, avant de se lancer dans un régime strictement basé sur les calories, il peut être intéressant de se pencher sur d’autres facteurs qui influencent notre poids et notre santé !
Si vous ne connaissez pas la méthode de calcul dont je parle, vous pouvez regarder cette vidéo youtube qui vous aidera à comprendre ce qui est le calcul correct pour la majorité des personnes :
Toutes les calories ne se valent pas !
La fameuse équation « calories consommées, calories dépensées » n’est pas si simple ! En effet, notre corps ne traite pas toutes les calories de la même manière. Les différentes sources de calories ont des effets différents sur notre organisme et induisent des réactions variées : hormones, réponse cérébrale, dépense énergétique, tout change !
La formule « calories consommées / calories dépensées » oublie également que notre corps s’adapte à nos habitudes alimentaires. Si on diminue notre apport calorique, notre corps va réduire notre métabolisme et brûler moins d’énergie. Notre corps a également un poids de consigne, génétiquement prédéterminé, que notre organisme essaie de maintenir à tout prix.
Par exemple, 100 calories d’oléagineux ne sont pas équivalentes à 100 calories de burger par exemple. Pourquoi ? Car notre corps n’absorbe pas toutes les calories des noix. En effet, environ 20% des calories des oléagineux restent bloquées dans les fibres de sa coque. Alors qu’un burger ne nous remplit pas, les noix en revanche contiennent des fibres qui nous rassasient plus longtemps.
Perte de poids trop violente : le corps réagit
Si tu perds beaucoup de poids trop rapidement ton corps pourrait bien te jouer des tours ! En effet, lorsque tu perds du poids trop rapidement, ton corps considère cela comme une agression. Il va alors se mettre en mode « protection » en conservant les réserves de graisse pour une éventuelle période de restriction alimentaire future.
Comment ça se passe ? Tout d’abord, ton métabolisme se met au ralenti. Cette baisse de vitesse est encore plus importante que ce que pourrait expliquer la perte de masse corporelle. Et même si tu retrouves ton poids d’avant régime, ton métabolisme ne se régule pas nécessairement à nouveau.
Un système très complexe
Et ce n’est pas tout ! La glande thyroïde a également tendance à déconner lorsque tu réduis trop ton apport en nourriture. Du coup, elle sécrète moins d’hormones et tu brûles moins d’énergie au repos. Ce n’est pas très cool, ça…
Lorsque tu consommes moins d’énergie, ton corps produit en plus grande quantité une hormone appelée cortisol. Résultat : ton corps stocke plus de graisses qu’il n’en brûle.
Tu l’auras compris en lisant cet article, la méthode de calcul du « Calories Consommées / Calories Brûlés » n’est pas réellement fonctionnelle. Mais pas de panique ! Au lieu de te focaliser sur les calories et de prendre le risque d’avoir une relation malsaine avec la nourriture, prends le temps de changer tes habitudes en douceur.
Il vaut mieux adopter une perte de poids progressive sur le long terme en suivant les conseils d’un professionnel de la santé. Comme ça, ton corps te remerciera !