Monique Olivier exprime des remords sincères sur le Cas Fourniret : ‘Je regrette profondément tout ce qui s’est produit’

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Une figure bien connue des tribunaux, Monique Olivier, s’est retrouvée seule dans le box des accusés ce mardi 28 novembre. Effectivement, il est intéressant de souligner que c’est la première fois qu’elle comparaît sans Michel Fourniret, son ex-mari et infâme tueur en série, décédé en 2021. C’est le Président Didier Safar qui a rappelé les faits, à la suite de quoi Mme Olivier d’une voix douce a exprimé ses regrets avant d’être interrompue de manière abrupte.

Contact visuel avec le greffier, cheveux courts, pull blanc, la septuagénaire est apparue soudainement assaillie par un nuage de caméras et de flashes, une situation peu commune précédant l’ouverture des débats. Notons que les appareils sont habituellement proscrits dans la salle d’audience, toutefois, une autorisation exceptionnelle de photographie a été accordée par le biais de son avocat.

C’est le même président du tribunal, Didier Safar, qui a été aux commandes du dernier procès en 2018 de Fourniret et son ex-femme pour un crime crapuleux, un procès jugé devant la Cour d’Assises des Yvelines.

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Justice en cours : un regard sur le rôle de Olivier dans le procès

Abordons d’abord les remarques de son avocat, monsieur Richard Delgenes. Pour lui, il est clair que sa cliente n’a nullement l’intention de se cacher. Des mots plutôt simples mais lourds de sens : « Quand on assume ses faits, on doit assumer l’image qu’on renvoie, on ne se cache pas ». Voilà une position diamétralement opposée à celle de l’ancien conjoint de Olivier, Michel Fourniret. Delgenes a clairement énoncé que contrairement à Fourniret, ils ne jouent pas.

La réponse anticipée et les enjeux

Quand le président du tribunal a demandé à Olivier si elle était disposée à répondre aux questions, avec une voix douce, mais hésitante, la réponse fut claire : « Je vais faire de mon mieux ». Pourtant, malgré sa fragilité, la réclusion criminelle à perpétuité reste dur comme perspective. Me Didier Seban, défendant les familles Mouzin et Parrish, a exprimé l’espoir que le temps nécessaire serait alloué pour elle de parler. Mes clients attendent beaucoup de ce procès, a-t-il déclaré. Une manière de souligner qu’ils ne s’attendent pas à des bégaiements ou à des onomatopées comme seule participation.

Importance du procès et libération potentielle

Corinne Herrman, défenseure de la famille Domèce, a exprimé ce sentiment paradoxal qui émane de ce procès : l’angoisse et une possible libération pour les familles. En 2003, Estelle Mouzin, âgée de seulement 9 ans, a disparu sur le chemin du retour de l’école. Seulement en 2019, après de nombreuses années d’enquête, a-t-on remis en question l’alibi fourni par Michel Fourniret. L’aveu de sa culpabilité est venu quelques mois plus tard devant Sabine Khéris, l’actuelle coordinatrice du pôle des « cold cases » à Nanterre.

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Le palmarès choquant de condamnations d’Olivier

Ah, l’an 2020, année où Monique Olivier, l’ex-femme du tristement célèbre Michel Fourniret, décide de briser le silence. Elle partage un scénario effrayant avec la justice : le petit Estelle Mouzin a été séquestré, violé et tué par Fourniret, et cela dans une maison à Ville-sur-Lumes que l’homme avait reçue de sa défunte sœur. Le puzzle semble se compléter lorsqu’on retrouve l’ADN partiel d’Estelle sur un matelas récupéré en 2003 spécifiquement dans cette maison. Le secret se dévoile un peu plus en 2021 lorsque madame Olivier mentionne pour la première fois sa part de responsabilité dans l’affaire – elle reconnaît avoir secondé Fourniret en retenant Estelle pendant trois jours et l’accompagne jusqu’au bois d’Issancourt-et-Rumel pour enterrer cette enfant innocente.

Le sombre passé judiciaire d’une femme

Asseyez-vous bien, les révélations ne s’arrêtent pas là. Remontons en 2008 – la ville : Charleville-Mézières. Cette année-là, Olivier est condamné à perpétuité pour avoir été la complice de quatre meurtres et d’un viol, tous perpétrés par son ex-mari.

Et ce n’est pas fini – son fantôme resurgit une décennie plus tard à la cour d’assises des Yvelines où elle reçoit une peine de vingt ans pour avoir contribué au meurtre de Farida Hammiche. Hammiche, pour la petite histoire, était l’épouse d’un ancien co-détenu de Fourniret, victime du couple qui lui a volé ses lingots d’or. Tout cela pour dire que le corps de cette pauvre femme est toujours porté disparu. L’étau se resserre décidément autour de Monique Olivier.

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Source : AFP

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