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- Réactions face à une Mayonnaise qui monte en Nouvelle-Calédonie
- Des mesures musclées pour faire face aux émeutes
- Bilan humain de la crise en Nouvelle-Calédonie
- Un message ferme des officiels face à la crise
- Répercussions sur l’éducation locale
- L’enjeu : une réforme électoral et l’identité kanak
- Les voix de l’Outre-mer
- Prochains pas pour la réforme
Réactions face à une Mayonnaise qui monte en Nouvelle-Calédonie
Votre attention, mesdames et messieurs, a sûrement été attirée par la situation qui secoue la Nouvelle-Calédonie depuis lundi dernier, marquée par une vague d’émeutes violentes. À l’heure où ces lignes sont écrites, l’Elysée a confirmé la mise en place d’un conseil de défense ce lundi à 18h30 pour essayer de maintenir la situation sous contrôle.
Des mesures musclées pour faire face aux émeutes
Le conseil proposé n’est pas le premier du genre, un précédent avait déjà été tenu mercredi dernier. Lors de cette réunion, l’état d’urgence a été décrété sur ce même territoire d’outre-mer. Le Premier ministre, Gabriel Attal, après un autre conseil jeudi, a confirmé l’envoi de renforts de police et de gendarmerie. La journée de vendredi a été marquée par une réunion à Matignon avec des leaders parlementaires de tous horizons, qui ont discuté la question d’un potentiel prolongement de l’état d’urgence.
Bilan humain de la crise en Nouvelle-Calédonie
Malgré ces efforts, les perturbations ont causé plusieurs décès. Le dernier a été rapporté samedi après-midi, un Calédonien d’origine européenne à Kaala-Gomen, situé dans la province nord. S’ajoutent à cette liste deux gendarmes et trois Kanaks, originaires de l’agglomération de Nouméa.
Un message ferme des officiels face à la crise
Pour finir, Louis Le Franc, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, a réaffirmé sa détermination à restaurer l’ordre républicain « quoi qu’il en coûte ». De son côté, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, confirme cette position sur X, assurant que « les consignes de fermeté sont passées ».
L’opération de dégagement de la grande route menée hier en Nouvelle-Calédonie s’est révélée être un succès : 76 barrages détruits. Grâce aux 700 forces de l’ordre supplémentaires qui sont arrivées et aux 350 qui arriveront aujourd’hui, notamment de nombreux militaires du GIGN et policiers du RAID…
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin)
Répercussions sur l’éducation locale
La situation a également un impact sur l’éducation. Dimanche annonçait un prolongement de la fermeture des collèges et lycées jusqu’au 24 mai sur l’ensemble de la région. Les institutions éducatives de la province sud resteront fermées cette semaine.
L’enjeu : une réforme électoral et l’identité kanak
L’élément déclencheur, c’est une réforme destinée à étendre les électeurs aux élections provinciales de Nouvelle-Calédonie. Certains y voient un risque de marginaliser le peuple autochtone kanak, selon les dires des indépendantistes. Après les sénateurs, ce texte a été approuvé par les députés dans la nuit de mardi à mercredi.
Les voix de l’Outre-mer
Cet effet domino a poussé des présidents d’autres exécutifs d’outre-mer (la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane) ainsi qu’une vingtaine de parlementaires à exhorter à un « retrait immédiat » de la réforme pour éviter une « guerre civile ».
Prochains pas pour la réforme
Echos de l’Hexagone : cette réforme doit encore recevoir l’approbation des parlementaires en Congrès avant la fin juin, à moins qu’un consensus ne soit trouvé entre indépendantistes et loyalistes entre temps.