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Quand l’Irak envisage de quitter le dollar pour le Bitcoin : une décision deux décennies après la Deuxième Guerre du Golfe.
Ayant plus de vingt ans dans le rétroviseur depuis la seconde Guerre du Golfe, il semble que le parlement irakien se lasse du dollar. Voilà une réflexion intriguante – serait-ce pour embrasser Bitcoin, la star montante des cryptomonnaies ?
L’assemblée parlementaire irakienne : Le Dollar, c’est fini !
La Deuxième Guerre du Golfe a souvent été qualifiée de « guerre du pétrole ». En réalité, il s’agissait d’une guerre pour le « pétrodollar ».
Un épisode connu de l’histoire explique que l’objectif principal émanent de Saddam Hussein visait à déduire le prix du pétrole irakien en euros et non en dollars.
Presque un quart de siècle plus tard, la Commission des Finances du Parlement irakien réclame la diversification des ventes de pétrole en monnaies autres que le dollar. Elle propose même de contraindre le Ministère du Pétrole à vendre le pétrole irakien en d’autres devises.
Tout cela pour contourner les sanctions américaines. En effet, les États-Unis exercent un contrôle significatif sur le système financier irakien, lequel est régulièrement interdit d’utiliser ses propres dollars.
« Le Trésor américain utilise toujours le prétexte du blanchiment d’argent pour imposer des sanctions aux banques irakiennes. Le pays doit mettre fin à ces décisions arbitraires », déclare la .
« Imposer des sanctions aux banques irakiennes sape et entrave les efforts de la Banque Centrale pour réduire l’écart entre les taux de change officiels et parallèles » ajoute la même déclaration.
La relation avec Washington gagne en tension alors que le chantage financier est utilisé pour tenter d’assécher le financement des factions de résistance. Ces groupes harcèlent les bases militaires américaines, que le gouvernement irakien ne cesse de demander à être totalement retirées, sans succès …
« Il est évident que l’Irak est économiquement dominé par les États-Unis. Notre gouvernement ne contrôle pas réellement son propre argent. Nous pensons qu’il est essentiel de se détacher de l’hégémonie du dollar. Cette monnaie est devenue un outil pour imposer des sanctions aux pays. Il est temps pour l’Irak de compter sur sa monnaie nationale », a déclaré l’année dernière Hussein Mouanes, député irakien et membre de la Commission des Finances, lors d’une interview.
L’Irak se trouve dans une situation similaire à celle de la Russie, qui a vu son capital de 300 milliards de dollars et d’euros « gelé » au début de 2022.
Il n’est pas fortuit que l’Irak ait demandé à rejoindre le club des BRICS. Le pays des deux rivières pourra effectivement rejoindre l’Iran, l’Arabie Saoudite, et les Émirats Arabes Unis s’il poursuit sur la voie de .
Cependant, si l’Irak veut vraiment contrôler ses réserves de devises internationales, il serait prudent de se tourner vers le Bitcoin.
Le Bitcoin est à la fois une monnaie de réserve et un système de paiement, qui permet d’échapper à la et aux caprices des pays émetteurs des principales devises de réserve internationales.
Sans frontières, insaisissable, et le summum de la valeur de réserve… Bitcoin semble prêt à remplacer le dollar en tant que monnaie de réserve internationale par excellence.
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