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Au grand dam des idées reçues, une récente enquête conjointe Terra Nova – Association pour l’emploi des cadres (Apec) nous révèle une réalité surprenante : jeune ou plus âgé, notre rapport au travail serait similaire. Malgré cela, la conviction des managers sur la différence de perspectives des jeunes face au travail reste indéfectible.
Afin d’aboutir à cette conclusion, Terra Nova et l’Apec n’ont pas ménagé leurs efforts. Une série d’entretiens avec 3000 jeunes actifs âgés de moins de 30 ans et 2000 actifs âgés de 30 à 65 ans a été menée. Gilles Gateau, économiste et directeur général de l’Apec, nous confie: « Chaque génération produit ce discours sur une jeunesse qui a moins le goût de l’effort, mais s’y est ajoutée la crise Covid, révélatrice des remises en cause du ».
Un Top 3 des attentes au travail identique
De manière intéressante, l’enquête a mis en lumière que les attentes fondamentales en matière de travail sont les mêmes pour les deux groupes d’âge. Ainsi, la rétribution financière prime (55 %) chez les jeunes, immédiatement suivie de l’intérêt porté au travail (41 %).
L’équilibre vie professionnelle / vie privée n’est pas en tête
Paradoxalement, l’équilibre vie-travail, souvent perçu comme une préoccupation cruciale pour les jeunes, arrive bon dernier. Il est néanmoins révélateur de constater que cette préoccupation est moins présente chez les jeunes que chez leurs aînés : 34 % des jeunes actifs le classent parmi leurs priorités principales, contre 45 % des 45-65 ans. Gilles Gateau note également que « Ce qui caractérise cette génération, c’est sa capacité à quitter un emploi qui ne répond pas à ses aspirations dont ne disposait pas la génération précédente ».
Les jeunes professionnels se dévoilent : qui sont-ils vraiment au travail ?
Grace à une étude menée par Terra Nova et l’Apec, nous avons pu cerner les différents profils de jeunes actifs, âgés de 18 à 29 ans. Cette étude est basée sur leurs origines sociales et leurs positions occupées dans le monde du travail. Il s’avère que 39% sont regroupés dans la catégorie des « ambitieux » et 14% dans celle des « satisfaits », pour du total plus de la moitié des jeunes se montrent plutôt optimistes envers leur travail, avec une part importante d’entre eux ayant le statut de cadres.
Tandis que le reste du groupe est dispersé entre diverses catégories. Les « combatifs » constituent 20%, et les « découragés », 10% – ces derniers considérant leur travail comme « une nécessité, voire une contrainte ». Suivent les « attentistes » et « distanciés » qui représentent respectivement 11% et 6% de l’ensemble, ces catégories associant le travail à une notion de « routine ».
Source : AFP
