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- Ukraine : vifs échanges au siège de l’ONU
- Passe d’armes au Conseil de sécurité de l’ONU entre le président ukrainien et le chef de la diplomatie russe
- La Pologne se retire de l’approvisionnement en armes pour l’Ukraine
- Incidents en Crimée : des frappes ukrainiennes déjouées
- La contre-offensive ukrainienne : 17 drones russes détruits dans la nuit
Ukraine : vifs échanges au siège de l’ONU
Au siège de l’ONU mercredi 20 septembre, l’ambiance était électrique lors des débats sur la guerre en Ukraine. Le président ukrainien Volodylyr Zelensky a choisi de prendre la parole en personne lors d’un discours exceptionnel devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Mais cette décision a déclenché des frustrations, notamment de la part de l’ambassadeur russe, qui a critiqué le fait que le président ukrainien ait été autorisé à parler avant les autres membres du Conseil. Selon lui, cette situation a transformé l’assemblée en un « one-man show » et en un « spectacle ».
La journée a été marquée par ces échanges tendus. RevolutionMagazine revient sur les faits importants de cette réunion mouvementée.
Passe d’armes au Conseil de sécurité de l’ONU entre le président ukrainien et le chef de la diplomatie russe
Au siège de l’ONU, une discussion animée a opposé le président ukrainien et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov devant le Conseil de sécurité. La question essentielle : le droit de veto de la Russie.
« Impossible d’arrêter cette guerre car l’agresseur ou ceux qui le soutiennent utilisent constamment leur droit de veto », a déclaré Volodymyr Zelensky. Il a ensuite exhorté les Nations unies à retirer à la Russie ce droit de veto au Conseil de sécurité, qui découle de son statut de membre permanent hérité de l’URSS victorieuse de la Seconde Guerre mondiale. Le président ukrainien a souligné la nécessité d’une réforme majeure, car selon lui, « le droit de veto entre les mains de l’agresseur bloque l’ONU ».
Une fois que le président ukrainien a quitté la salle du Conseil, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est entré pour rejoindre son homologue américain, Antony Blinken, qui venait de s’exprimer. Il a répondu au président ukrainien en affirmant que le droit de veto était un outil « légitime » accordé aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France).
« L’utilisation du veto est un outil tout à fait légitime prévu dans la Charte des Nations unies dans le but d’éviter des décisions qui pourraient mener à la désintégration » de l’ONU, a défendu le ministre russe. Pendant une vingtaine de minutes, il a livré une violente diatribe contre l’Ukraine, l’accusant une fois de plus d’avoir promulgué des lois « racistes » à l’encontre des Russes et d’être sous l’influence de « néo-nazis ».
La Pologne se retire de l’approvisionnement en armes pour l’Ukraine
La situation entre Kiev et Varsovie s’intensifie. En réaction aux déclarations de Volodymyr Zelensky à l’ONU, la Pologne a convoqué d’urgence l’ambassadeur ukrainien mercredi. Le président ukrainien a en effet suggéré que certains pays « feignent la solidarité » en soutenant indirectement la Russie. Le vice-ministre polonais des Affaires étrangères a qualifié cette thèse de « fausse et injustifiée », soulignant que la Pologne soutient l’Ukraine depuis le début de la guerre.
Kiev a répondu en invitant la Pologne à« mettre l’émotion de côté ». Les tensions entre les deux pays, liées au conflit sur les exportations de céréales ukrainiennes, se sont exacerbées ces derniers jours.
Mardi soir, le Premier ministre polonais a annoncé que son pays ne livrera plus d’armes à l’Ukraine, préférant se concentrer sur ses propres besoins en armement. « Nous ne transférons plus d’armes à l’Ukraine car nous nous équipons nous-mêmes avec les armes les plus modernes », a déclaré Mateusz Morawiecki en réponse à une question sur le soutien militaire et humanitaire de la Pologne à l’Ukraine malgré les tensions commerciales.
Incidents en Crimée : des frappes ukrainiennes déjouées
En Crimée, les autorités ont annoncé avoir réussi à déjouer des frappes ukrainiennes. Les cibles étaient Sébastopol, un grand port utilisé par la flotte russe, ainsi que les localités de Katcha et Verkhnessadovoïe. Selon le gouverneur de Sébastopol, des missiles et des drones sont utilisés par les forces ukrainiennes. Heureusement, toutes les cibles ont été abattues dans les airs grâce à la défense antiaérienne.
La situation reste calme dans la ville de Sébastopol, bien que des vérifications soient en cours pour évaluer les éventuels dégâts causés par les missiles et s’il y a eu des victimes. Du côté ukrainien, le ministère de la Défense a simplement déclaré que les forces de Kiev continuent de viser « des cibles militaires des occupants » en Crimée.
La contre-offensive ukrainienne : 17 drones russes détruits dans la nuit
Dans un rapport matinal, l’armée ukrainienne a annoncé avoir abattu 17 drones russes de type Shahed sur les 24 qui étaient en approche. Les défenses aériennes ukrainiennes continuent de se montrer efficaces. Hier, 28 drones ont été détruits sur 31, un véritable exploit !
Les drones russes, provenant de l’Iran, sont utilisés quasi quotidiennement par la Russie pour attaquer les villes ukrainiennes. Une nouvelle fois, ils ont été contrés avec succès. Deux de ces engins ont notamment été détruits dans la région de Dnipropetrovsk, au centre-est du pays. Le gouverneur local a confirmé cette information via Telegram. En outre, une attaque de missile a touché la raffinerie de pétrole de Krementchouk dans la région de Poltava, entraînant la suspension temporaire de son activité, a ajouté le chef de l’administration militaire de la région. La situation est tendue, mais l’Ukraine garde la tête haute et répond à chaque attaque avec courage et détermination.
Source : AFP