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Un jeune homme décède après un tir policier à Angoulême
Le 14 juin 2023, Alhoussein Camara, un Guinéen de 19 ans vivant en France depuis 2018 et récemment titulaire de son permis de conduire, trouve la mort à un feu rouge à Saint-Yrieix-sur-Charente, près d’Angoulême. Le véhicule du jeune homme aurait été repéré en train de zigzaguer sur la route avant qu’il ne refuse d’obtempérer et fonce sur un policier qui a été contraint de tirer. Une version des faits qui étonne les proches de la victime et qui a conduit la famille d’Alhoussein Camara à porter plainte. Mais que s’est-il vraiment passé ce jour-là ?
Des versions contradictoires
Le brigadier PP, responsable du coup de feu, a rapidement changé sa version des événements. Initialement, il aurait affirmé ne pas avoir remarqué de comportement inhabituel du véhicule d’Alhoussein Camara après son départ du foyer de jeunes travailleurs. Cependant, quelques jours plus tard, il déclare avoir suivi le jeune homme dans le cadre d’un contrôle routier normal. Les enregistrements de vidéosurveillance de la ville d’Angoulême ne montrent aucun comportement suspect de la part du conducteur. Des contradictions qui soulèvent des doutes quant à la version du policier.
Des éléments troublants
En plus des contradictions du brigadier PP, une autre série d’éléments suscite l’interrogation. En effet, le rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) mentionne que le véhicule d’Alhoussein Camara roulait normalement avant le tragique événement. De plus, le fonctionnaire de police a évoqué un traitement médical pris la veille, ainsi qu’un manque de sommeil, pouvant potentiellement altérer son témoignage. Ces éléments troublants mettent en lumière la nécessité d’une enquête approfondie.
Une enquête en cours
Face à ces nombreux questionnements, une information judiciaire a été ouverte au Tribunal judiciaire d’Angoulême et le policier auteur du tir a été mis en examen pour homicide volontaire. Les enquêteurs devront désormais démêler le vrai du faux pour faire la lumière sur les circonstances exactes de ce drame. L’affaire est loin d’être close.
« Ce que je vous dis aujourd’hui, c’est ce qui m’est revenu à l’esprit. […] J’étais très choqué de ce que j’avais vécu ce jour-là, peu dormi la veille et j’avais pris un traitement médical prescrit par l’hôpital aussi », affirme le brigadier PP lors de son audition.
Un étrange incident impliquant un policier et un « fuyard »
Zoom sur un événement qui suscite de nombreuses interrogations. Au cœur de cette affaire, le témoignage troublant d’un policier impliqué dans une poursuite. Selon lui, le suspect, Alhoussein Camara, aurait fui à toute vitesse. Cependant, une analyse des enregistrements des messages radio des policiers ainsi que les vidéos de surveillance disponibles semblent contredire cette version. Le véhicule d’Alhoussein Camara roulait calmement et aucun comportement suspect n’a été observé. Ces éléments remettent en question la véracité des déclarations du policier.
De plus, l’enquête révèle d’autres faits troublants. Le rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) indique que le véhicule d’Alhoussein Camara circulait normalement avant les faits tragiques. Il est également mentionné que le policier responsable du tir avait pris un traitement médical la veille et souffrait de manque de sommeil, ce qui pourrait potentiellement affecter son témoignage. Ces éléments soulignent l’importance d’une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes de cette tragédie.
Une enquête judiciaire a été ouverte au Tribunal judiciaire d’Angoulême et le policier responsable du tir a été inculpé pour homicide volontaire. Les enquêteurs devront désormais démêler le vrai du faux pour éclaircir cette affaire qui est loin d’être résolue. La famille d’Alhoussein Camara attend des réponses, et il est essentiel que justice soit rendue dans cette affaire.