Consulter Masquer le sommaire
Une nouvelle fusillade éclate à Nîmes
Dans le Gard, une troisième fusillade en moins de trois jours a secoué la ville de Nîmes. Vous êtes probablement déjà au courant de ces événements qui ont eu lieu récemment. Et bien, samedi dernier, le 19 août, des coups de feu ont été tirés dans le quartier sensible du Valdegour. Quatre personnes, circulant sur deux scooters, ont échangé des tirs avec des individus à bord d’une voiture. Heureusement, personne n’a été blessé. Mais ce n’était pas la fin de l’histoire.
En effet, dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1h30 du matin, une autre fusillade a éclaté dans la même zone, à la place Avogadro. Cette fois-ci, c’était un jeune de seulement 14 ans qui a été touché par des balles. Une situation alarmante, sans aucun doute. Et ce n’était pas tout.
La nuit suivante, toujours à Nîmes, une nouvelle fusillade s’est produite dans le quartier Pissevin. Le scénario s’est déroulé alors que trois membres d’une même famille rentraient chez eux après avoir dîné au restaurant. Une situation effrayante, n’est-ce pas ?
« Au temps de la French Connection, le parrain était visé et on ne faisait pas de victimes collatérales », a souligné Bruno Bartocetti, secrétaire national zone sud du syndicat de police Unité SGP-FO. « On voit bien qu’aujourd’hui, c’est un peu ce qui se fait malheureusement dans ces situations. Quand on tire à 23 heures à la Kalachnikov ou autre arme de guerre dans un quartier sensible, ça ne peut être que des dealers qui tentent de régler des comptes ou d’intimider un quartier », a-t-il ajouté.
Un week-end mouvementé à Nîmes
La ville de Nîmes a été le théâtre de plusieurs incidents au cours du week-end dernier. Selon Bruno Bartocetti, responsable syndical, il y a eu plusieurs tentatives de règlement de comptes depuis vendredi soir, ce qui a rendu le week-end très tendu. Il souligne que Marseille n’est pas la seule ville touchée par ce phénomène, Avignon et Nîmes également. Il précise même que Pissevin est connu comme étant le quartier des trafiquants.
Pour faire face à cette situation, la brigade de CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines, sera déployée dès mardi à Nîmes, afin de renforcer la lutte contre le trafic de drogues. Ce renfort de sécurité, également mis en place à Marseille la semaine dernière, suscite cependant des inquiétudes quant à sa durée. Le maire, Jean-Paul Fournier, craint que cela ne soit qu’éphémère. De son côté, Bruno Bartocetti fait remarquer que les CRS ne peuvent pas être présents en permanence dans les quartiers. Selon lui, il faudrait augmenter le nombre de CRS ou réfléchir à des plans d’urbanisation.
Le syndicaliste souligne qu’il est nécessaire de travailler sur des solutions plus profondes, car si les CRS sont présents dans un quartier, les trafiquants trouveront d’autres endroits pour mener leurs activités. Il estime également qu’il faudrait envisager la rénovation des zones à urbaniser prioritaire (ZUP) afin de les faire disparaître d’ici 2023.