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Tony Gustavsson entre dans la légende du football australien
Engagé en 2020 pour mener l’équipe féminine vers « sa » Coupe du monde, le sélectionneur Tony Gustavsson a réussi le meilleur parcours de l’histoire des Aussies. Il a déjà marqué l’histoire du football australien avant même le match pour la troisième place contre sa Suède natale au Mondial.
L’Australie n’avait jamais atteint les quarts de finale avant cette édition 2023. C’est pourquoi l’émotion était si forte à Brisbane lors de la victoire aux tirs au but (0-0, 7-6 t.a.b). En demi-finale contre l’Angleterre, le pays tout entier a vibré pour ses Vert et Or. Même si l’Australie a finalement perdu (3-1), l’égalisation de Sam Kerr a fait trembler le pays.
Après le match, Tony Gustavsson a souligné : « C’était plus qu’un match de football qui se jouait. Nous avons gagné le cœur et la passion des Australiens pour ce sport. Cela doit être le début de quelque chose ». Le mérite en revient en grande partie à lui.
Un roseau venu de Suède
Il y a quelques mois encore, on n’aurait jamais imaginé voir cette scène. En effet, le Suédois a été largement critiqué depuis son arrivée. Lors de la Coupe d’Asie en janvier 2022, l’Australie a été éliminée dès les quarts de finale. Certes, ce n’était pas la compétition la plus relevée, mais l’ouverture du score avec une victoire écrasante de 18-0 contre l’Indonésie laissait présager de meilleures performances. Dès lors, il était clair pour Tony Gustavsson, le sélectionneur australien, que jouer contre des équipes de la région ne suffirait pas à faire progresser l’équipe nationale. Il fallait affronter les meilleures équipes du monde pour se préparer à la Coupe du Monde à venir, comme l’a souligné Tracey Holmes, journaliste pour ABC News.
Les Matildas se sont donc frottées à l’élite du football, encaissant notamment une défaite cinglante de 7-0 contre l’Espagne en juin 2022. Des résultats qui n’ont pas vraiment été appréciés par les médias locaux. Même lors des Jeux olympiques en 2021, où l’équipe féminine australienne a terminé à une respectable quatrième place, les critiques ont été nombreuses. Cependant, malgré cette relation tumultueuse avec la presse, Tony Gustavsson a toujours su garder la confiance de son groupe. Il a persuadé les joueuses que ce processus était nécessaire pour atteindre la victoire. Et il avait vu juste, comme l’a souligné Tracey Holmes : « Force est de constater qu’il a eu raison« .
