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Merci aux équipes de secours qui ont réussi à évacuer près de 400 étrangers et binationaux de la bande de Gaza vers l’Egypte, le mercredi 1er novembre. Et ce n’est pas tout ! Des Palestiniens grièvement blessés ont également pu être transportés dans le pays voisin. Une opération d’évacuation sans précédent depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël.
Le siège total imposé par l’armée israélienne sur la bande de Gaza rend cette évacuation d’autant plus cruciale. En effet, Rafah est la seule porte de sortie vers le reste du monde pour les Palestiniens de Gaza. Découvrez sans plus attendre les raisons pour lesquelles le destin de ce poste-frontière est au centre de toutes les attentions.
Le point de passage de Rafah : la seule porte de sortie pour les Palestiniens de Gaza
Situé au sud de la bande de Gaza, à sa frontière avec l’Egypte, le point de passage de Rafah occupe une place centrale dans la vie des habitants de l’enclave palestinienne. En effet, depuis 2007 et la fermeture des autres points de passage avec Israël, Rafah est devenu la seule porte de sortie vers le reste du monde pour les Palestiniens de Gaza.
Contrairement aux autres postes-frontières contrôlés par l’armée israélienne, Rafah est administré par l’Egypte et n’est pas directement concerné par le blocus imposé par Israël. Cependant, l’offensive militaire israélienne a également touché le terminal de Rafah, endommageant notamment l’axe routier qui y mène. Dans un premier temps, les autorités égyptiennes ont dû fermer le point de passage.
L’aide humanitaire en première ligne
Alors que la riposte de l’Etat hébreu se poursuit dans l’enclave palestinienne assiégée, la situation humanitaire fait craindre le pire. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient d’ajouter les Territoires palestiniens, c’est-à-dire Gaza et la Cisjordanie, à la liste des pays et territoires nécessitant une aide alimentaire extérieure. Cette escalade du conflit risque d’accroître les besoins en aide humanitaire et en assistance d’urgence.
Avec 2,4 millions de Gazaouis vivant dans cette étroite bande de terre, ils sont complètement dépendants de l’aide extérieure qui arrive au compte-gouttes. La fermeture du terminal de Rafah pendant plusieurs jours a aggravé les pénuries dans l’enclave.
Heureusement, le 19 octobre, l’Egypte a annoncé la réouverture du point de passage de Rafah pour un « passage durable » de l’aide humanitaire. La route endommagée par l’aviation israélienne a été réparée, permettant ainsi l’acheminement de l’aide. Depuis la reprise du trafic, 250 poids lourds ont pu entrer dans la bande de Gaza. Cependant, selon l’ONU, il faudrait au minimum 100 camions par jour pour répondre aux besoins de la population gazaouie. Khaled Walid, qui travaille pour le Croissant-Rouge à Rafah, explique que les inspections imposées par Israël sur son territoire ralentissent le processus d’acheminement de l’aide.
Des évacuations cruciales pour les blessés et les étrangers
La situation se dégrade de jour en jour à Gaza, mais enfin une lueur d’espoir : plusieurs dizaines de blessés palestiniens ont été évacués mercredi. C’est la première fois depuis le début des hostilités le 7 octobre que les autorités égyptiennes parviennent à sortir des civils en danger. Une opération périlleuse, marquée par des tensions et des affrontements, mais qui a permis à 76 blessés de recevoir les soins nécessaires à leur survie.
La liste des personnes évacuées ne se limite pas qu’aux Palestiniens. En effet, plus de 360 étrangers et binationaux ont également été autorisés à traverser le poste-frontière de Rafah. Parmi eux, des Autrichiens, des Italiens, des Français et des Allemands, qui ont été accueillis chaleureusement à El-Arich, dans le désert du Sinaï, par leurs représentations diplomatiques.
Cependant, il reste encore des centaines de personnes qui attendent désespérément leur tour pour quitter Gaza. L’Egypte a promis de venir en aide à environ 7 000 d’entre elles et d’organiser leur évacuation. Les détails et le calendrier de ce plan ne sont pas encore connus, mais c’est une étape essentielle pour garantir la sécurité des civils pris au piège de ce conflit sans fin.
