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La Chine coupe les ponts avec le Japon
Terrible nouvelle en provenance de Tokyo ! Le ministre nippon des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, a dénoncé hier les actes de violence commis par la Chine à l’encontre du Japon depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima. Jets de pierre contre des écoles japonaises, harcèlement téléphonique envers des entreprises nippones, et même une brique lancée contre l’ambassade du Japon à Pékin, les faits sont « extrêmement regrettables et inquiétants ».
Avec une pointe d’ironie, le ministre a confirmé que la brique avait bel et bien été lancée contre l’ambassade nipponne en Chine. Cette dernière, interrogée sur le sujet, a d’ailleurs confirmé la véracité de ces informations.
Bien qu’il n’y ait pas eu de manifestations ou de violences à proprement parler, quelques individus isolés se sont rendus devant l’ambassade pour manifester leur désaccord. Bien entendu, ces personnes ont rapidement été interpellées par les forces de sécurité chinoises.
La Chine priée de « prendre des mesures appropriées »
Le ministère des Affaires étrangères de la Chine a été interpellé sur les mesures qu’elle prendrait après les incidents récents. Le porte-parole, Wang Wenbin, a déclaré que la Chine « protège toujours la sécurité et les droits et intérêts légitimes des étrangers en Chine, conformément à la loi ». Il a ajouté qu’ils demandent instamment au Japon de répondre aux préoccupations légitimes de toutes les parties, d’arrêter immédiatement le rejet de l’eau contaminée dans la mer et de consulter les voisins et autres parties prenantes.
Lors d’une conférence de presse, Yoshimasa Hayashi, ministre japonais des Affaires étrangères, a exhorté le gouvernement chinois à prendre des mesures appropriées. Il a appelé les citoyens chinois à agir calmement pour éviter une escalade de la situation et à assurer la sécurité des ressortissants japonais en Chine. Le Japon a également convoqué l’ambassadeur chinois pour protester contre les harcèlements téléphoniques subis par des entreprises japonaises choisies au hasard.
Le ministre a également demandé à Pékin de fournir des informations exactes sur l’eau traitée de la centrale nucléaire de Fukushima. Il a critiqué les informations fournies par la Chine qui suscitent de l’inquiétude sans fondement scientifique. En réponse au rejet de l’eau contaminée, la Chine a suspendu toutes ses importations de produits de la mer en provenance du Japon depuis la semaine dernière.
La vérité sur le rejet de l’eau de Fukushima
De bonnes nouvelles viennent de nous parvenir concernant le rejet de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima dans l’océan Pacifique. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a donné son feu vert à cette opération, affirmant qu’elle ne posait aucun danger pour l’environnement ni pour la santé humaine. Tokyo a également assuré que toutes les précautions nécessaires avaient été prises pour rendre l’eau traitée sans risque.
Concrètement, l’eau de Fukushima a été soigneusement traitée pour éliminer toutes ses substances radioactives, à l’exception du tritium. Ensuite, elle a été diluée avec de l’eau de mer afin de maintenir son niveau de radioactivité en dessous de la limite fixée de 1 500 becquerels par litre – soit 40 fois inférieur à la norme japonaise habituelle pour ce type d’opération. Rassurant, non ?
Les autorités japonaises et Tepco, l’opérateur de la centrale, ont effectué des tests réguliers sur l’eau de mer rejetée et ont confirmé que son niveau de radioactivité était conforme à leurs attentes. Pas de surprise de ce côté-là, donc.
Et pour encore plus de tranquillité d’esprit, l’AIEA a également mené ses propres analyses et a conclu que le niveau de radioactivité de l’eau tritiée rejetée était « bien en dessous » de la limite opérationnelle de 1 500 Bq/L. C’est une excellente nouvelle pour le Japon qui prévoit de se débarrasser de plus de 1,3 million de mètres cubes d’eau tritiée de Fukushima dans l’océan Pacifique d’ici les années 2050.
Source : AFP