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Le ministre de la Santé dénonce la croissance insoutenable des arrêts maladie
Le phénomène de croissance des arrêts maladie est de plus en plus préoccupant pour le ministre de la Santé. Invité sur LCI ce dimanche 27 août, il a déclaré que cette situation n’était « pas soutenable » au regard du budget. Face à cette problématique, le remplaçant de François Braun a exprimé sa volonté de mettre en place des contrôles plus stricts et de promouvoir la « responsabilité collective » afin de freiner ces dépenses de santé.
Lors de son interview sur LCI, le nouveau ministre a été interrogé sur l’éventualité d’un allongement du délai de carence pour limiter la hausse du coût des arrêts maladie. À cela, il a répondu qu’il ne privilégiait pas cette hypothèse, même si elle était discutée. « Je ne crois pas que la solution soit dans le moins bon remboursement », a-t-il affirmé. Il semble donc que d’autres alternatives soient envisagées pour résoudre ce problème croissant.
Contrôles renforcés pour une gestion plus efficace
Pour résoudre le problème croissant des arrêts maladie, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, envisage plusieurs solutions. Parmi elles, il compte mettre en place des contrôles plus stricts et accélérer le processus de vérification. Il déplore actuellement les difficultés rencontrées par les employeurs pour déclencher ces contrôles. Il demande également une plus grande responsabilité collective, impliquant les patients, les employeurs et les médecins.
Cependant, il souligne que la moitié des arrêts maladie sont de longue durée et touchent généralement les personnes âgées. Ces arrêts sont souvent liés à la souffrance au travail et au besoin de reconversion professionnelle. Ces sujets sont donc étroitement liés à la qualité de vie au travail, un enjeu sur lequel le gouvernement souhaite travailler en collaboration avec les partenaires sociaux.
Le rapport de l’Assurance maladie intitulé « Charges et produits » pour 2023 a révélé que les dépenses d’indemnités journalières, hors maternité et hors Covid, s’élevaient à 13,5 milliards d’euros. Cette augmentation moyenne annuelle de 3,8% depuis 2010 ne peut être entièrement expliquée par la croissance démographique et l’augmentation des salaires.
M. Rousseau a également confirmé que le projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) 2024 envisageait d’augmenter la franchise sur les médicaments afin de réaliser des économies supplémentaires. Il se pose donc la question de savoir où trouver les ressources nécessaires pour renforcer les moyens des hôpitaux si les dépenses liées aux indemnités journalières ou aux prix des médicaments ne sont pas maîtrisées.
Source : AFP
