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Fontaine Ronde : un festival d’art en pleine nature
La nature était le décor idéal pour la 5e édition du festival Fontaine Ronde. Ce festival unique en son genre a pris place sur le site de Fontaine Ronde, dans le Doubs. Pendant quelques jours, une dizaine d’artistes venus de différents pays d’Europe ont transformé d’anciens wagons en véritables œuvres d’art.
De l’imagination à l’état pur : revivez le Coni’fer
Située autrefois sur la ligne Paris-Milan, la vieille voie ferrée Coni’fer se métamorphose aujourd’hui en une attraction touristique exceptionnelle. Grâce à un train à vapeur, les visiteurs peuvent découvrir les paysages magnifiques entre Pontarlier et Vallorbe, en Suisse. Mais ce qui rend cette expérience encore plus incroyable, c’est l’intervention des artistes qui redonnent vie à ces vieux wagons délaissés.
Un festival né de la collaboration improbable entre graffeurs et compagnies ferroviaires
Ludovic Olivo, un talentueux graffeur lausannois, a eu l’idée de créer ce festival atypique. Chaque année, il sélectionne soigneusement une dizaine d’artistes parmi plus de 200 à 300 candidatures. « Normalement, les graffeurs et les compagnies ferroviaires sont plutôt ennemis. Mais ici, nous démontrons qu’il est possible de réaliser des projets ensemble. C’est presque un appel à la SNCF pour qu’elle nous prête encore plus de wagons« , plaisante Ludovic Olivo, l’organisateur du festival.
Trains et graffitis : une vieille histoire
Peindre sur des trains en toute légalité, ça fait rêver les graffeurs. Les métros de New York ont été les premiers à être recouverts de graffitis dans les années 60-70. Et ça n’a pas tardé à se propager en France, notamment à Paris, qui est devenue un véritable terrain de jeu pour les graffeurs dans les années 90. Alors forcément, le festival Fontaine Ronde a vite fait parler de lui dans le milieu.
« Dans le milieu, ça tourne pas mal parce que c’est le seul festival qui se passe sur des trains et le train, c’est un support particulier pour un graffeur. Il y a toute l’histoire du graffiti qui part du vandale sur les trains donc là c’est agréable de pouvoir faire un train sur trois jours », raconte , artiste peintre originaire de Metz.
Ce support emblématique a également inspiré , artiste originaire de Rennes : « Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire une mise en abyme de graffeurs peignant des trains sur un wagon. Clairement, la base du graffiti c’est de peindre sur des trains, sur des roulants. Moi j’ai commencé le graffiti en 1997 et petit à petit, j’ai évolué vers l’illustration, aujourd’hui je suis plus dans le photo-réalisme, j’ai juste conservé mon outil de prédilection, la bombe aérosol. »
Le festival Fontaine Ronde offre ainsi une occasion de donner un coup de neuf aux anciens wagons et de fournir une toile originale à des artistes français et étrangers. Vous pouvez admirer leurs créations le long de la voie ferrée entre Pontarlier et Métabief.
