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Imaginez, comme une noix sous les rayons du soleil, le monde des caisses automatiques est en pleine floraison. D’après les chiffres de NielsenIQ qui prennent soin de notre curiosité en ce qui concerne les caisses automatisées, 71% des grandes surfaces françaises bénéficient maintenant de cette option, contre un joyeux 57% en 2020. Une belle évolution il est vrai, mais autant la découverte d’un trésor cache parfois une mauvaise surprise, autant cette progression masque des épreuves révélées par les pionniers américains et anglais qui ont osé entrer le premier dans ce nouveau monde de caisses robotisées.
Heureusement, nos caissières ne sont pas des robots…
La BBC a remarqué que plusieurs grandes surfaces retournent à l’ancien modèle de caisses. Par exemple, Target a plafonné les caisses automatiques pour les achats de moins de dix articles. Walmart a aussi retiré plusieurs automates de leurs magasins en Amérique, tandis que la chaine britannique Booths a complètement abandonné le système de caisses en libre-service. Même Dollar General, qui avait choisi de miser sur l’automatisation, prévoit maintenant de recruter davantage de personnel pour les caisses.
Mais quelle est la raison derrière ce revirement ? La principale préoccupation est la problématique du vol. Les enseignes britanniques mentionnent que, selon des données de détaillants, ces technologies exposent les entreprises à des taux de pertes plus de deux fois supérieurs à la moyenne du secteur. Certains clients comprennent même par erreur qu’ils ont oublié de payer un produit.
Au départ, les grandes surfaces espéraient réduire les coûts en supprimant des postes de caissiers. Malheureusement, en recourant à des automates, les coûts n’ont fait qu’augmenter. Ces derniers nécessitent en effet beaucoup d’employés pour guider les clients qui les utilisent. Finalement, les entreprises gagneraient à faire confiance aux caissiers humains.
Des caisses automatiques, problématique ou pas ?
Certes, il n’y a pas de disparition brutale des caisses automatiques dans les magasins. Bien que de grandes chaînes puissent parfois changer d’avis, le prix élevé de ces systèmes rend probable leur maintenance.
Christopher Andrews, professeur agrégé de sociologie à l’Université Drew, aux États-Unis, cité sur la BBC, a déclaré : « Ils ont dépensé des milliards pour les installer et comptent toujours sur leur succès auprès du public« .
En substance, les jeux ne sont pas encore faits, mais il est clair que les caisses automatiques n’ont pas encore répondu aux espoirs. Ce qui est bon pour la perspective de travail des personnes concernées.