La nuit dernière, l’Assemblée nationale a rejeté la motion de censure de La France insoumise. Malheureusement pour eux, cette motion n’a pas obtenu le soutien nécessaire pour faire tomber le gouvernement. Cela signifie que le projet de loi de finances a été adopté en première lecture. Maintenant, le texte va être examiné par le Sénat à partir du 23 novembre.
Seulement 78 députés ont signé cette motion, principalement les membres du groupe LFI et quelques députés du PCF. Apparemment, beaucoup de députés en ont assez des motions de censure de La France insoumise et du recours fréquent au 49.3 par le gouvernement. La Première ministre a souligné le faible nombre de signataires de cette motion, considérant cela comme une preuve des divisions au sein de l’alliance de gauche. Elle a également accusé La France insoumise de vouloir imposer l’austérité avec leurs propositions de hausses d’impôt majeures.
Une indemnité carburant élargie à 1,6 million de bénéficiaires supplémentaires
Les débats à l’Assemblée nationale ont été animés hier soir lors du vote sur le projet de loi de finances. La Première ministre s’est félicitée que le gouvernement ait réussi à faire passer ce projet en première lecture, sans avoir recours à l’article 49.3. Certaines voix de l’opposition critiquent cependant l’utilisation fréquente de cet outil constitutionnel par le gouvernement.
Ce projet de loi de finances comporte plusieurs mesures importantes. Notamment, l’indemnité carburant de 100 euros va être étendue à 1,6 million de bénéficiaires supplémentaires, pour un coût total d’environ 600 millions d’euros. Cette décision a été prise suite à la demande du groupe indépendant Liot et des députés Horizons. De plus, une partie du budget sera consacrée à la création de brigades anti-harcèlement dans les académies, une mesure qui a été soutenue par le MoDem.
Malgré ces avancées, certains députés reprochent au gouvernement de ne pas tenir compte des votes majoritaires obtenus en commission ou dans l’hémicycle. Il arrive même que des amendements soient retenus sans avoir été discutés au Parlement. Cette situation crée de l’acrimonie au sein du groupe Renaissance, comme l’a révélé un cadre macroniste. Les oppositions sont furieuses et l’ambiance devient quelque peu tendue.
Source : AFP