La Turquie donne le feu vert à l’OTAN pour l’entrée de la Suède : un tournant décisif.

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Adhésion de la Suède à l’OTAN : Un moment historique

Le mardi 23 janvier, fut une journée décisive pour la progression de la Suède sur la voie de l’adhésion à l’Alliance . Cela met fin à un long débat de vingt mois entre Ankara et Stockholm, durant lesquels les alliés occidentaux de la Turquie attendaient avec impatience de former un front uni contre Moscou sur le fond de l’invasion de l’Ukraine.

Acknowledgement international pour la Suède

La performance de a été hanté par les pays occidentaux.Les États-Unis ont apprécié le vote de la Turquie pour soutenir l’adhésion de la Suède, affirmant que cela solidifie tant la position des États-Unis que l’alliance de défense transatlantique. C’est ce qu’a affirmé Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche.

La Suède renforce l’OTAN

Le secrétaire de presse du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, soutient que l’intégration future de la Suède, tout comme l’adhésion précédente de la Finlande, consolidera davantage l’OTAN. Il a ajouté que cela constituait une réponse directe à l’agression de la Russie contre l’Ukraine.

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Bénéfices pour les pays nordiques

Le Ministre des Affaires Étrangères de la Norvège, Espen Barth Eide, a ajouté que l’entrée de la Suède au sein de l’OTAN renforcerait la sécurité dans les pays nordiques.

Satisfaisant les demandes de la Turquie

La Suède, souhaitant apaiser Ankara, a remanié sa Constitution tandis qu’une nouvelle loi contre le terrorisme faisait son apparition. La Turquie, quant à elle, accuse la Suède d’afficher une trop grande tolérance à l’égard de réfugiés kurdes – certains d’entre eux étant perçus par Ankara comme des militants terroristes.

L’intrigue des chasseurs F-16

Il y a peu, en début Décembre pour être précis, Recep Tayyip Erdogan a émis l’idée que la validation de la Suède par Ankara pourrait être conditionnée par une approbation simultanée, de la part du Congrès américain, de la vente de chasseurs F-16 à la Turquie.

La Hongrie, dernier bastion avant l’entrée de la Suède dans l’OTAN

La Hongrie dresse le dernier rempart face à l’entrée de la Suède dans l’OTAN. Une invitation à Budapest a été lancée par le Premier Ministre hongrois, Viktor Orban, à son homologue suédois, sans doute pour trouver des solutions aux obstacles actuels. Le Secrétaire Général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, encourage vivement la Hongrie à accélérer sa « ratification nationale ». Il affirme que l’intégration de la Suède « rendra l’OTAN plus puissante et améliorera notre sécurité ».

Viktor Orban et ses exigences envers Stockholm

Viktor Orban réclame depuis des mois du « respect » de la part de Stockholm. Il reproche à la Suède sa « politique de dénigrement » et ses remarques fréquentes quant à la dérive autoritaire de la Hongrie. Sans aucune réaction de la part de la Suède et sous la pression de ses alliés de l’OTAN, Orban a décidé de passer à l’action. Il a ainsi transmis une lettre à Ulf Kristersson, le Premier ministre suédois, l’invitant à se rendre en Hongrie pour discuter de l’adhésion de la Suède à l’Alliance atlantique. Il mentionne dans son courrier, dont l’AFP a eu connaissance, la nécessité de « construire une solide confiance mutuelle » par le biais d’un « dialogue politique plus intense ».

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La réponse de la Suède à Orban

La réaction de la Suède ne s’est pas fait attendre. « Je ne vois à ce jour aucune raison pour négocier », a rétorqué Tobias Billström, le ministre suédois des Affaires étrangères. Il rappelle qu’au sommet de Madrid, la Hongrie a conféré à la Suède le statut d’invité dans le but d’une adhésion à l’OTAN, sans émettre de réserve. Tout de même, il a mentionné sa volonté d’avoir « des discussions », notant « les nombreux points communs » et « la coopération militaire » entre les deux pays.

L’éventualité d’une adhésion de la Suède à l’OTAN

Billström n’a pas écarté la perspective d’une intégration de la Suède dans l’OTAN. « Nous nous apprêtons à nous positionner en tant qu’alliés dans le cadre de l’OTAN. De là, nous pourrons discuter d’État à État sur ce que cela signifie », a-t-il souligné, sans pour autant répondre à l’invitation adressée au Premier ministre.

Un coup audacieux de la Hongrie ?

Alors que la Suède a fait savoir en mai 2022, à la suite de l’incursion russe en Ukraine, qu’elle briguait l’adhésion à l’OTAN, parallèlement à la Finlande, devenue le 31e membre de l’alliance en avril, la Hongrie semble traîner les pieds malgré un soutien verbal apparent. C’est ce qui a été observé ces derniers mois.

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Le jeu risqué d’Orban

Qu’est-ce qui retient donc Orban ? Certains analystes émettent l’hypothèse d’une habile manœuvre de pression pour tirer des avantages de l’Union européenne, tandis que d’autres y voient la main du président russe Vladimir Poutine et du turc Recep Tayyip Erdogan. Orban, le leader nationaliste qui avait pourtant promis ne pas être le dernier à concéder, a été surpris par le tour inattendu pris par le Parlement turc.

Le MSZP : « Stop à ce spectacle outrageant »

À Budapest, la tension monte. Le parti de l’opposition hongroise, le MSZP, a exhorté Viktor Orban à mettre un terme à ce qu’il considère comme un jeu perfide. Il a demandé une réunion d’urgence de l’Assemblée afin de procéder enfin au vote. Pour eux, l’image du pays est sérieusement mise à mal.

Mandiner : Une Suède égoïste ?

Tandis que du côté des médias favorables à Orban, l’indignation est à son comble : les Suédois sont accusés de chercher un « pacte de sang » sans faire le moindre geste en retour. C’est ce qu’a déclaré une tribune publiée par le magazine Mandiner mardi dernier.

Source : AFP

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