La Russie prend la présidence des BRICS et réaffirme l’objectif de dédollarisation

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La Russie, à la tête des BRICS en 2024, pourrait donner un coup d’accélérateur à la dédollarisation et aux transactions cross-border en CBDC.

Décidément, 2024 se profile comme une année charnière pour les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) avec, aux commandes, la Russie. L’on peut s’attendre à pas mal de rebondissements sur le front de la dédollarisation qui semble prendre une certaine vitesse.

Car oui, il faut le savoir, vous qui naviguez dans les tumultueux océans de la finance et de la cryptomonnaie : Le monde des paiements internationaux est en passe de connaître une véritable révolution. Celle des CBDC, ou monnaies numériques émises par les banques centrales.

Préparez-vous à voir les mouvements transfrontaliers de capitaux s’intensifier. La Russie, lors de sa présidence des BRICS, pourrait bien donner un sérieux coup d’accélérateur à ce processus, signe d’une dé-dollarisation en marche. Ne nous y trompons pas, l’avenir de la finance globale se dessine d’une manière imprévisible mais assurément palpitante.

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Mots du Moscou : Le rôle avancé de la Russie parmi les BRICS

Moscou accueillit récemment la réunion initiale de l’année des sherpas des BRICS. Pour la première fois, des délégués de l’Arabie Saoudite, de l’Égypte, de l’Iran, des Émirats arabes unis et de l’Éthiopie ont pris part à la discussion.

Priorité 2024 : Agiter au revoir au dollar américain

La Russie, maintenant aux commandes, a tracé le chemin pour 2024, insistant sur le fait que se débarrasser de la domination du dollar américain constitue l’objectif suprême.

À l’instar du sherpa russe Sergey Ryabkov : « Au regard de la décision réalisée par les leaders des BRICS à Johannesburg, nous allons sonder comment nous pourrions employer davantage les devises et les instruments de paiement nationaux et régionaux dans nos transactions internationales. Notre ambition est d’atténuer les influences négatives du système financier mondial actuel [dollar + swift] ».

Nous avons aussi entendu le sherpa chinois Ma Zhaoxu plaider pour l’utilisation des devises nationales dans les transactions monétaires internationales. « Nous devons renforcer notre collaboration et encourager l’évolution de la nouvelle banque de développement des BRICS (NDB) », a-t-il poursuivi.

Mehdi Safari, le sherpa iranien, a noté que Téhéran a également des attentes similaires d’une augmentation de la transition vers des paiements en devises nationales sous la houlette russe de l’alliance.

« En 2024, nous aspirons à une accélération des piliers économiques et financiers, particulièrement les questions bancaires et financières, les systèmes de paiement, la crypto-monnaie, la monnaie commune, les échanges en devises nationales… attirant leur pleine fonctionnalité », a-t-il précisé.

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Ambiance 2024 : La dédollarisation gagne en intensité

Nous serons témoins d’une dédollarisation accrue en 2024. C’est peut-être une coïncidence, mais les démonstrations de puissance militaire de l’Amérique à l’encontre de l’Iran semblent augmenter… Il semblerait que Washington soit prête à entrer en conflit pour empêcher les pays du Moyen-Orient de rallier la révolution monétaire.

Nous avons besoin d’une nouvelle monnaie et d’un système de paiement sans patrie. Cette monnaie non censurable et, en outre, non inflationniste c’est le Bitcoin !

Si les BRICS s’en rendaient compte, ce serait une avancée marquante plutôt que de dépendre des CBDC et de la banque des règlements internationaux.

SWIFT : Des alternatives émergent en Chine et aux EAU

Imaginez un moment où le dirham numérique serait utilisé pour effectuer un paiement transfrontalier. Des Émirats arabes unis à la Chine, sans encombre ni délai. Oui, le vice-premier ministre et le gouverneur de la Banque centrale des Émirats arabes unis (CBUAE), Sheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, l’ont fait. Et pas juste pour le plaisir, c’était une immense célébration pour le 50ᵉ anniversaire de la CBUAE.

Une plateforme au-delà du SWIFT

Vous êtes sûrement familiarisé avec SWIFT, non ? Et bien, le réseau aurait peut-être trouvé son remplaçant. Le nom de la plateforme qui a permis le paiement transfrontalier remarquable est « mBridge ». Créée sous l’égide de la Banque des règlements internationaux, elle réunit l’autorité monétaire de Hong Kong, les banques centrales de Chine, de Thaïlande et des Émirats arabes unis.

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Vous vous interrogez sûrement sur son but ultime ? Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas simplement de connecter les CBDC de différents pays à une infrastructure unique. Non, le but global est d’« permettre aux paiements transfrontaliers d’être immédiats, peu coûteux et universellement accessibles », d’après la Banque des règlements internationaux.

Une blockchain pour relier le monde ?

La Banque des règlements internationaux n’a pas manqué de préciser que tout ceci fonctionne grâce au ledger mBridge basé sur une blockchain. Cette technologie révolutionnaire « facilite les paiements transfrontaliers de pair à pair et les transactions de change en utilisant les CBDC ». La cible première ? Le commerce international.

Alors oui, cette blockchain nous semble plutôt « distribuée », mais qu’en est-il de sa « décentralisation » ? Est-il possible que certaines nations soient délibérément écartées de l’équation, comme avec SWIFT ? Notre curiosité se tourne également vers la question de liquidité. Que pourrions-nous en attendre en pratique ?

Mais quelque soit l’issue de ces interrogations, une chose est sûre : tous ces changements annoncent clairement que les BRICS utilisent de moins en moins les dollars américains. Et ça mes amis, c’est une excellente nouvelle pour le Bitcoin.

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