Consulter Masquer le sommaire
Auteur corrézien aux 45 romans: une célébrité à la Foire du Livre de Brive
Amélie Nothomb et le dernier Prix Goncourt ont du souci à se faire! À la Foire du Livre de Brive, c’est notre auteur corrézien qui enchaîne les dédicaces, volant presque la vedette aux grandes figures de la littérature. Si la prestigieuse récompense s’écoule en moyenne à 400 000 exemplaires, notre auteur vend, lui, chacun de ses grands formats à 100 000 exemplaires. Et ce n’est pas tout, il ne faut pas oublier les éditions en poche.
Depuis 1984 avec la publication de son roman « Les Cailloux Bleus », cet amoureux des temps disparus a séduit les lecteurs du monde entier. En effet, il a vendu pas moins de 15 millions de livres, tous formats confondus, et est traduit dans pas moins de 15 langues. Une véritable prouesse!
Lors de l’inauguration de la foire vendredi 10 novembre, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak a rendu hommage à ses 40 ans de carrière sans préciser si elle était une fan de ses romans.
Du terroir et de la grandeur
Imaginez un auteur dont les mots touchent votre âme et vous transportent dans un monde rural empreint d’émotions. C’est exactement ce que fait notre écrivain corrézien, qui se compare aux légendes américaines de la littérature tels que Jim Harrison, William Faulkner et Norman MacLean.
Dans son dernier roman, « Une famille française » (Albin Michel), il offre une saga sur trois générations, de 1950 à nos jours, dépeignant avec brio la transition de la paysannerie à l’université. Mais ne vous y méprenez pas, notre auteur n’apprécie guère d’être catégorisé comme un simple « auteur de terroir ». Il préfère se décrire comme un amoureux du « monde naturel », du « cycle des saisons », des « forêts et rivières ». Son récit délicat et humble rappelle la vie de nos grands-parents et leur labeur quotidien.
Depuis son lancement en 1984 avec « Les Cailloux Bleus », il a réussi à captiver un lectorat fidèle qui s’identifie à ses histoires authentiques. Ses nombreux fans rencontrés à Brive témoignent de sa capacité à raconter leur propre histoire à travers ses livres. Il établit ainsi un lien profond avec son public, qui soutient pleinement sa carrière exceptionnelle de plus de 40 ans.
Des auteurs qui se libèrent des étiquettes
« Mépris » de la presse « germanopratine » ou « classification vaine des libraires pour caser leurs romans sur un étalage »? C’est ce que pensent certains auteurs et éditeurs de l’étiquette régionale qui leur est collée. Pourtant, ils restent fidèles à leurs sources d’inspiration. Jean-Paul Malaval trouve les siennes dans les « grands espaces et pays de solitude qui ont gardé des traces du passé », sans nostalgie ni psychanalyse à bon compte. Tandis que Georges-Patrick Gleize, l’Ariégeois, écrit des polars ruraux ancrés dans l’actualité et les Pyrénées, loin des romanciers généralistes.
Et leurs lecteurs fétiches, ils les trouvent de « tous âges et milieux ». Car malgré le vieillissement de son lectorat et la disparition de France Loisirs, le segment littéraire se maintient avec fierté. Les éditeurs affirment vendre « un million d’exemplaires chaque année », toutes éditions confondues.
Découvrez un genre littéraire protéiforme et captivant
Imaginez un marché littéraire où chaque région a sa propre figure emblématique, dont les ouvrages sont régulièrement réédités et adaptés à la télévision. Elise Fisher en Alsace-Lorraine, Françoise Bourdon en Provence, Didier Cornaille en Bourgogne, Christian Laborie dans les Cévennes, Joël Ragénès en Bretagne : ces noms résonnent comme autant de promesses de lectures passionnantes. Mais ne vous y trompez pas, nous ne sommes pas dans la littérature jetable, bien au contraire. Nous sommes ici dans la belle littérature populaire et protéiforme, comme le défend avec ferveur Clarisse Enaudeau, directrice littéraire des Presses de la Cité.
Sortez des sentiers battus et plongez dans des intrigues policières chaleureuses et réconfortantes, communément appelées « cozy crime ». Sylvie Baron dans le Cantal, Agathe Portail dans le Bordelais, ou encore Margot et Jean Le Moal entre Bretagne et Alsace vous emmènent dans des univers captivants et attachants. Mais attention, il est temps de laisser derrière nous les clichés sur ce genre littéraire, comme le souligne Alexandra Pastéris Boucher, éditrice et responsable de la maison De Borée. Les libraires, quant à eux, sont ravis de constater l’engouement grandissant du public pour ces nouvelles plumes talentueuses.
Et parlons justement de ces nouvelles autrices qui secouent le monde littéraire avec passion. Caroline Hussard et son livre « La Maison aux chiens », ainsi que Valériane Taront et son ouvrage « Fenêtre sur Jardin », ont été récompensées pour leurs premiers écrits. Elles sont fières de ne pas être catégorisées et se réjouissent de ne pas se perdre dans la jungle de la rentrée littéraire. Leur objectif ? Fidéliser de nouveaux lecteurs et proposer des histoires qui sortent des sentiers battus. Allons à la découverte de ces talents prometteurs et devenons partie intégrante de cette fabuleuse aventure littéraire.