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John le Carré : le tunnel aux pigeons, le documentaire qui lève le voile sur le célèbre romancier britannique d’espionnage
Sorti vendredi 20 octobre sur Apple TV+, le documentaire John le Carré : le tunnel aux pigeons permet au regretté maître du roman d’espionnage, John le Carré, de se raconter sans tabou. Ce projet, initié en 2019, est le résultat d’une série de rencontres fortuites et d’un coup de chance exceptionnel. « Un ami nous a présenté Errol, qui avait déjà l’intention de réaliser quelque chose sur notre père. Et il se trouve qu’il était un véritable admirateur de son travail. L’aventure s’est alors rapidement mise en marche« , révèle Simon Cornwell, l’un des fils du célèbre romancier, à l’AFP.
Plongé au cœur des adaptations télévisées et cinématographiques de l’œuvre de John le Carré, ce documentaire réalisé par le talentueux documentariste américain oscarisé Errol Morris, nous offre également un entretien inédit avec l’auteur de L’Espion qui venait du froid. « Pour lui, c’était tout simplement le moment idéal pour réfléchir sur son parcours et regarder en arrière« , confie Stephen Cornwell, un autre fils de John le Carré, à l’AFP.
Un regard intime sur la vie de John le Carré
Plongez au cœur de la vie de l’éminent écrivain britannique d’espionnage, John le Carré, grâce au fascinant documentaire « Un regard intime sur la vie de John le Carré« , maintenant disponible sur Apple TV+. Réalisé par le talentueux cinéaste américain Errol Morris, la réalisation de ce film a été profondément transformée par la triste nouvelle du décès de John le Carré. « Malgré tout, ce projet est devenu un véritable testament », confie Stephen Cornwell, l’un des fils du célèbre romancier.
Dans ce documentaire captivant, John le Carré se livre d’une manière touchante, laissant transparaître ses émotions malgré sa réputation de distance envers sa propre vie. « C’était une facette de notre père que nous n’avions jamais vue auparavant« , confie Simon, un autre fils de l’écrivain. Le film révèle des détails intimes, tels que la relation complexe entre John le Carré et sa mère Olive Gassy, qui a quitté la famille lorsqu’il était enfant. Symbole de cet événement, son unique souvenir est une valise que sa mère a emportée en partant. « C’est la seule preuve que j’ai« , confie-t-il. Même au sein de sa famille, John le Carré n’a jamais vraiment abordé cet épisode « rigoureusement« , raconte Simon, son fils.
Mais ce documentaire ne s’arrête pas là. Il explore également l’histoire de John le Carré, de ses études à Oxford à son recrutement par le MI6, en passant par l’affaire Kim Philby, l’agent double britannique qui a révélé l’identité de nombreux espions britanniques au KGB. Cette révélation a mis fin à sa carrière dans les services secrets. Le film aborde également l’épisode Stanley Mitchell, où John le Carré a dénoncé ses camarades communistes d’Oxford pendant la guerre froide. « C’était horrible. J’ai trahi Stanley« , confie-t-il. Pourtant, il estime que quelqu’un devait le faire, car son « ami » était du « mauvais côté de l’Histoire« . Des moments de réflexion profonde qui dévoilent toute la vulnérabilité de l’écrivain. « C’est à ce moment précis que vous le voyez vraiment mal à l’aise« , analyse Stephen. « Il n’avait jamais dévoilé une telle vulnérabilité auparavant« , conclut Simon.
En plus de révéler des aspects inconnus de la vie de John le Carré, le documentaire offre également un aperçu de son processus créatif. « C’est quelque chose dont il parlait rarement« , explique Stephen. « C’était un homme modeste qui était mal à l’aise d’en parler« . Un autre sujet délicat abordé est sa vie amoureuse, y compris ses relations extraconjugales révélées dans une biographie récente. « Je ne suis pas ici pour parler de ma vie sexuelle« , répond simplement John le Carré.