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Le vendredi 26 juillet, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, la jeune garde de la mode française a dévoilé son talent de manière subtile mais assurée à travers plusieurs tableaux spectaculaires.
Les mannequins évoluant façon Fashion Week sur la passerelle Debilly étaient habillés par des étoiles montantes telles qu’Alphonse Maitrepierre, Vincent Frédéric-Colombo, Gilles Asquin, Viktor Weinsanto, Kevin Germanier, Solène Lescouët et The Frankie Shop. Les acrobates performants sur le pont Neuf, quant à eux, portaient des créations tout aussi impressionnantes. Juliette Armanet, la chanteuse charismatique, portait une tenue résultant d’une collaboration entre Dior et Clara Daguin. La cavalière qui a enflammé l’imagination des spectateurs en chevauchant la Seine était magnifiquement vêtue par Jeanne Friot et Robert Mercier. « Je ne remercierai jamais assez Thomas Jolly et Daphné Bürki d’être venus nous chercher, nous, la jeune création française (…) et de nous avoir laissé une liberté totale », souligne Jeanne Friot. « Nous mettre tous en avant alors qu’on est dans une période post-Covid et dans un contexte économique et social pas évident… On ne peut que les remercier. »
Les broderies lumineuses de Clara Daguin
Juliette Armanet, accompagnée du pianiste Sofiane Pamart, a brillé lors de la cérémonie d’ouverture sur un bateau voguant sur la Seine. Elle portait une tenue splendide imaginée par Maria Grazia Chiuri et réalisée par les ateliers de Dior, issue d’une collaboration avec l’innovante Clara Daguin.
Avez-vous remarqué sa tenue ? Un ensemble en toile enduite vernie noire, parsemé de perles toupies facettées qui s’illuminaient en rythme avec la chanson Imagine de John Lennon. Une véritable ode à la paix, où mode et technologie se mêlent avec élégance !
Clara Daguin, créatrice franco-californienne, fusionne brillamment savoir-faire artisanal et technologie dans ses œuvres. Sa marque, fondée en 2017 après une participation remarquée au Festival international de mode et de photographie d’Hyères, explore divers thèmes comme la digitalisation et la surveillance. Elle utilise la lumière comme un matériau innovant, mêlant broderies et électronique dans un ballet créatif et poétique.
Que ce soit avec des artistes, des chercheurs ou des institutions, Clara Daguin ne cesse de repousser les limites de la mode traditionnelle, créant une passerelle entre art et technologie, naturel et artificiel. Son travail est une véritable célébration de l’innovation !
Quand Jeanne Friot et Robert Mercier illuminent la Seine
La cérémonie a été éblouissante grâce à une cavalière en costume argenté, glissant gracieusement sur les eaux de la Seine sous les étoiles.
Robert Mercier, talentueux maître du cuir, connu pour ses collaborations avec les grandes maisons de luxe, a conçu cette cape argentée.
En 2015, il fonde sa propre entreprise, Gienah, puisant son inspiration dans l’art de Francis Bacon et Pierre Soulages, les créations de McQueen et Owens, tout en s’inspirant du cinéma de Kubrick et Hitchcock.
Quant à Jeanne Friot, diplômée de l’ESAA Duperré et de l’Institut français de la mode, elle lance sa marque en 2020. Basée à Paris, elle prône des valeurs inclusives et non-genrées et mise sur le made in France.
Elle produit en éditions limitées, en utilisant des matériaux recyclés ou upcyclés, et s’approvisionne en tissus écologiques auprès de fournisseurs locaux.
« C’est sûr que ça va être un énorme coup de boost et je le sens déjà de par l’attention médiatique. Je sens que ça va changer beaucoup de choses », s’enthousiasme Jeanne Friot. Elle souligne que son compte Instagram a explosé, passant à 37 000 followers avec 20 000 nouveaux abonnés et enregistrant de nombreuses ventes sur son site internet. « Ce ne sont pas des grosses pièces, mais c’est toujours cool, ça fait toujours du bien », estime-t-elle. Pour elle, plus que les ventes, cette exposition pourrait ouvrir de nouvelles portes.
Quand la fête bat son plein grâce à Gilles Asquin, Arthur Robert et Alphonse Maitrepierre
« Il y a vraiment des très, très belles retombées grâce à la cérémonie », se réjouit Gilles Asquin, l’un des créateurs qui a animé le défilé aux côtés d’Alphonse Maitrepierre, Victor Weinsanto, Solène Lescoüet et Kevin Germanier.
Pour le tableau « Festivité », style Fashion Week sur la passerelle Debilly, Gilles Asquin a dessiné une flamboyante combinaison strassée bleu-blanc-rouge portée avec éclat par la mannequin transgenre Raya Martigny, et un look audacieux pour la DJ Barbara Butch, mise en lumière dans un tableau original avec des drag queens.
« La polémique, ça m’a pas mal aidé à diffuser, l’air de rien », souligne-t-il, tout en déplorant être victime de cyberharcèlement et de menaces. Il entrevoit pour sa carrière un tournant suite à la cérémonie, se réjouissant des cinq commandes de combinaisons sur-mesure reçues jusqu’à présent. « Ça paraît peu, mais c’est du sur-mesure, alors c’est très bien. Ce sont de très beaux projets », précise-t-il.
Arthur Robert, fondateur de Ouest Paris, a également brillé pendant le défilé avec ses deux tenues, dont celle arborée par le breakeur Bboy Haiper, qui danse avec ses béquilles. « Nous avons vu un vrai effet en termes d’exposition, avec beaucoup de mentions et de suivis Instagram. »
Alphonse Maitrepierre de la marque C.R.E.O.L.E, ayant aussi défilé avec l’une de ses créations, a remarqué une augmentation des visites sur son site internet, même si les résultats sont plus modestes que ceux observés pendant les Fashion Weeks. Ce n’est qu’un début pour ces talentueux créateurs qui semblent prêts à conquérir de nouveaux horizons.
