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Un important rassemblement prévu vendredi soir au cœur de la capitale française a été interdit par Laurent Nuñez, le préfet de police. Ce dernier a exprimé sa profonde préoccupation face aux « propos d’incitation à la haine et à la violence » susceptibles d’être diffusés lors de cet événement.
Comme il l’a indiqué mercredi 29 novembre, la manifestation avait pour but de rendre hommage au défunt Thomas et a été initiée par Les Natifs, un ancien membre de Génération identitaire.
« J’ai la responsabilité d’interdire ce rassemblement », a déclaré Nuñez, s’exprimant lors d’une conférence de presse consacrée à la sécurité des JO de 2024. Ce rassemblement qui était initialement prévu devant la Sorbonne a d’ailleurs été déplacée à la place du Panthéon, selon une annonce faite sur les réseaux sociaux par le groupe organisateur.
Et Nuñez n’a pas seulement mentionné la potentielle diffusion de discours haineux, il a également évoqué le « trouble à l’ordre public matériel » que pourrait engendrer un tel rassemblement, en se référant à des incidents qui ont eu lieu à Lyon et à Romans-sur-Isère. Un renforcement de la sécurité est donc à prévoir pour éviter tout débordement.
Zoom sur les mouvements d’ultra-droite en France
Les rues françaises ont été témoins de plusieurs appels à manifester provenant d’éléments d’ultra-droite, diffusés sans relâche sur les réseaux sociaux. Ces appels font écho à l’incident tragique de Romans-sur-Isère où Thomas, 16 ans, a tragiquement perdu la vie, un incident suivi par l’inculpation de neuf jeunes.
Mi-novembre, Romans-sur-Isère a été le théâtre d’une manifestation au cours de laquelle une centaine de militants masqués venus de diverses villes ont exprimé leur colère de manière violente. Fait intéressant, leur objectif était de régler leur compte avec les jeunes du quartier de La Monnaie, lieu de résidence de plusieurs des inculpés dans l’affaire Thomas. En plus de cela, le centre-ville de Lyon a également connu une situation similaire. Lundi soir, huit personnes ont été appréhendées, soupçonnées d’avoir participé à une manifestation non signalée.
Et cela ne s’arrête pas là
Paris est aussi en proie à la montée en puissance de l’ultra-droite. Lundi soir, six membres de la mouvance hooligan, liés à l’ultra-droite, dont quatre fichés S, ont été arrêtés lors d’un rassemblement de supporters du Paris Saint-Germain (PSG).
« Il y a un regain des rassemblements d’ultra-droite aussi à Paris. Nous sommes extrêmement attentifs »,
a déclaré le préfet, mettant en lumière cette tendance inquiétante. Tout cela a amené le ministre de l’Intérieur à envisager la dissolution de certains groupes, incluant notamment Génération Identitaire.