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- Répondre aux besoins des familles monoparentales : nouvelles propositions du Sénat
- Une étude approfondie des problématiques liées à la monoparentalité
- Un contexte social à prendre en compte
- Premières idées pour des bénéfices exclusifs aux familles monoparentales
- Mieux se faire connaître vis-à-vis des employeurs et administrations
- Aurore Bergé soutient l’idée
- Pas de RSA, pas d’allocation de soutien familial
- Aux prud’hommes contre les pensions impayées
- Aux côtés du Sénat, l’Assemblée nationale
Répondre aux besoins des familles monoparentales : nouvelles propositions du Sénat
La délégation aux droits des femmes du Sénat a avancé, ce jeudi 28 mars, l’idée d’une carte « monoparentale ». Offrant des avantages ou des tarifs préférentiels, elle aurait pour but de soutenir et d’accompagner les parents seuls dans leur quotidien.
Une étude approfondie des problématiques liées à la monoparentalité
De nombreuses auditions ont été conduites sur une période de trois mois pour mieux comprendre les défis quotidiens des familles monoparentales. Elles ont regroupé les témoignages d’intitutions, associations et parents concernés. L’objectif était d’identifier les principales difficultés que rencontrent ces familles.
Les sénatrices Colombe Brossel (groupe socialiste, écologiste et républicain) et Béatrice Gosselin (apparentée Les Républicains) ont piloté la rédaction d’un rapport sur la question. Ce document compile une liste de dix recommandations, fruit de l’observation et des échanges réalisés durant ces trois mois.
Un contexte social à prendre en compte
N’oublions pas, souligne le rapport, que 25% des familles en France sont monoparentales et que 82% d’entre elles sont dirigées par des femmes. Un détail loin d’être anodin en considérant que 45% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté, d’après les estimations de l’Insee.
Premières idées pour des bénéfices exclusifs aux familles monoparentales
Imaginez une carte, une « carte famille monoparentale » qui permettrait aux parents seuls de jouir de tarifs préférentiels sur certains services et offres. C’est l’une des recommandations de la délégation aux droits des femmes. Ce serait donc une remise chez le cantinier, un ticket de transport moins cher, peut-être même quelques rabais sur les loisirs et activités après l’école. La potentielle liste s’étend jusqu’à inclure des colonies de vacances, activités sportives et culturelles, et même votre mutuelle.
Mieux se faire connaître vis-à-vis des employeurs et administrations
Cette carte ne serait pas seulement un outil économique mais également un moyen de se faire reconnaître. L’un des points soulevés lors de l’audition est le souhait de certains employeurs d’offrir des conditions de travail mieux adaptées aux parents seuls. Horaires flexibles et télétravail étaient prêts à être proposés, mais comment identifier les personnes concernées ? Cette carte pourrait être la solution.
Aurore Bergé soutient l’idée
Intéressant de noter que la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, a elle-même pris position en faveur de cette initiative. Pour elle, cette carte participerait à une reconnaissance plus spécifique des familles monoparentales.
Pas de RSA, pas d’allocation de soutien familial
Soulignons que ce projet prend racine dans un contexte économique complexe. Le rapport pointe du doigt que 15% des familles éligibles ne bénéficient ni du RSA, ni de l’allocation de soutien familial. Proposant que des campagnes de communication soit mise en place afin d’inciter les familles à revendiquer leurs droits.
Aux prud’hommes contre les pensions impayées
La mission envisage aussi de s’attaquer à la problématique des pensions alimentaires, non payées dans près d’un tiers des cas. L’objectif serait de réduire ce taux d’impayés et, faute d’amélioration, un prélèvement à la source serait envisagé.
Aux côtés du Sénat, l’Assemblée nationale
Si tout cela semble prometteur, notez que la délégation sénatoriale n’est pas seule à prendre le problème à bras le corps. En début mars, deux parlementaires mandatés par Matignon ont entamé des travaux similaires sur la question des familles monoparentales. Philippe Brun, député socialiste, a même lancé en octobre dernier un groupe transpartisan à l’Assemblée nationale, visant à proposer une loi dans les prochains mois.
Source : AFP
