« J’aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps. J’aurais aimé que mon chagrin ne dure qu’un instant », une mélodie poignante issue des cordes vocales de notre ami Grégoire. En remontant dans le temps, nous découvrons que cet hymne émouvant, Ta main, était en réalité un hommage « à la mémoire de Ludovic et Nicolas », ses frères disparus trop tôt en 2002 et 2007, l’un victime d’une tragédie routière, l’autre, d’une douleur insurmontable l’ayant poussé au suicide.
C’est ainsi que ce 13 janvier, Grégoire, âgé de 44 ans, a partagé son vécu lors d’une interview intime : « J’ai vécu des décès. Je me suis rendu compte que la vie est courte et qu’il faut en profiter ». Convaincu et déterminé à Vivre, cela est d’ailleurs le nom de son dernier album prévu pour le 26 janvier prochain, une manière de taire le passé et d’embrasser l’avenir.
Le parcours de Grégoire n’a pas été de tout repos. « Quand on perd des proches, on se laisse aller à la tristesse, et c’est logique. Personne ne va vous blâmer. Parfois on est sur des sentiers sinueux, on se dit qu’on ne s’en sortira jamais », a-t-il confié lors de son entretien pour Télé-Loisirs. Il est persuadé que « Le défi c’est de transformer cette expérience en une chance de se rendre compte de l’importance de la vie, de l’importance de ces moments qui peuvent s’arrêter en un instant et de tout vivre à 100%.
Sur une note plus sombre, il avoue – « Quand quelqu’un de très proche vous quitte, vous avez toujours son ombre, la personne est en permanence avec vous. Tout vous ramène à elle. C’est difficile d’oublier. On a l’impression de ne pas s’être tout dit« .Véritable leçon de courage et de résilience, ça, c’est Grégoire.
Grégoire, avec son nouvel album « Vivre », nous partage un acte de « pardon »
Imaginez ainsi notre cher Grégoire, solennellement assis, composant une mélodie dédiée à ses frères partis trop tôt. Dans ce futur album, qu’il a choisi d’appeler Vivre, une chanson particulièrement lourde d’émotion voit le jour, intitulée Je te pardonne. Ce soir-là, avant même d’entamer l’écriture de l’album, une envie a saisi Grégoire, celle du « pardon ». À lui-même, pour ses moments d’imperfection, pour ces fois où il se sentait nul. À l’autre. Il avait besoin de laisser ses regrets derrière lui. Il se pardonne, nous se pardonne. Avec la conviction qu’il s’agit du seul moyen d’aller de l’avant. Pour lui, c’est l’une des chansons les plus importantes qu’il ait jamais écrites.« , a-t-il admis, ému lors de son entrevue avec Télé-Loisirs.
Diamétralement opposé à la tristesse, Grégoire aspire maintenant à une vie empreinte de douceur. Pour lui, la musique s’est révélée être un formidable exutoire à sa peine. « La musique m’a permis d’extérioriser tout cela et de cohabiter avec. Il arrive que l’on se complaise dans la tristesse, comme un refuge. Cela peut nous rappeler des moments mémorables. Mais aujourd’hui, je me sens suffisamment fort pour les mettre en avant« , conclut-il avec une étonnante tranquillité.