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- La décentralisation d’Ethereum menacée par le problème Lido
- Qui possède les cartes d’Ethereum entre ses mains ?
- Le mystère du nombre d’ETH
- La saga de la centralisation d’Ethereum
- Une décentralisation d’Ethereum en danger
- Les remaniements potentiels du réseau Ethereum
- La centralisation : un nécessaire mal nécessaire ?
- Le potentiel impact sur Bitcoin
- Des critiques toujours plus vives envers les développeurs de Bitcoin Core
Des changements significatifs pour le réseau Ethereum ! Vitalik Buterin poursuit sa quête vers une décentralisation toujours plus délicate, poussée par le récent mouvement vers le Proof of Stake.
La décentralisation d’Ethereum menacée par le problème Lido
La place prépondérante des ETH dans la structure de Proof of Stake (PoS) d’Ethereum en fait une force mais également une faiblesse. À l’opposé du Proof-of-Work, préféré par le bitcoin, que nous savons tous bien trop gourmande en énergie.
Au cœur du PoS, le concept de « Staking » capture notre attention. Le principe est simple : en mettant des ETH en « staking », on devient un nœud du réseau nous permettant de valider des transactions, avec à la clé une belle récompense sous forme d’ETH nouvellement créés.
Selon vous, quel est le revers de la médaille ? Facile, c’est le nombre d’ETH requis qui n’est pas à la portée de tous. La clé du réseau ? Posséder 32 ETH, soit grosso modo 121 000 $…
La société Lido a vu le jour en proposant une solution à ce problème de taille : mutualiser les ETH nécessaire au « staking ». Résultat surprenant, Lido héberge aujourd’hui une part significative des ETH en « staking ».
Un véritable casse-tête pour la décentralisation d’Ethereum, non ? La détention de la gouvernance du DAO de Lido à travers les LDO (leur jeton) est dominée par des grands joueurs tels que (15%), Paradigm Capital (7%), et notre célèbre Binance.
Kevin Weaver, ingénieur chez Metropolis n’a pas hésité à énoncer que « L’ascension fulgurante de Lido secoue l’équilibre délicat de la décentralisation d’Ethereum, ce qui menace indirectement la valeur d’Ethereum lui-même.»
Un constat alarmant surtout lorsque l’on sait que les membres du DAO ont tendance à déléguer leurs votes aux gros détenteurs. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement à cause de la complexité d’Ethereum et des raisons purement techniques.
Bref, la situation actuelle laisse présager un risque potentiel de hard fork, une dissension destructrice qui potentiellement pourrait émerger d’un désaccord autour de l’émission des ETH. Et oui, à l’heure actuelle un seul acteur contrôlant 33% des nœuds a la capacité d’infléchir significativement la direction d’Ethereum.
Qui possède les cartes d’Ethereum entre ses mains ?
Lorsqu’il s’agit de Bitcoin, la promesse lors de son lancement était claire : pas plus de 21 millions de coins. Malheureusement, avec Ethereum, ce plafond précis reste un vague souvenir.
Le mystère du nombre d’ETH
Le hard fork de Londres, avec lequel est arrivée l’EIP-1559 en septembre 2021 a donné lieu à un twist intéressant. Une portion des frais de transaction est désormais brûlée, atténuant ainsi le nombre d’ETH existants. Mais attention, ce système ludique est contrebalancé par les récompenses de staking.
Autrement dit, si la balançoire penche vers un nombre d’ETH brûlés moins important que les trophées du staking, alors le compteur d’ETH grimpe. Et clairement, depuis 2021, le nombre de transactions est sur les chapeaux de roues…
La saga de la centralisation d’Ethereum
Imaginons, juste une seconde, que le nombre d’ETH en libre circulation gonfle de manière significative. On pourrait presque parier sans risque que les stakers, craignant pour la valeur de leurs précieux ETH, chercheront à manipuler le protocole.
Et la décentralisation d’Ethereum rendrait la tâche beaucoup plus aisée. Surtout quand on sait que les détenteurs de portefeuilles bien garnis (plus de 100 ETH) ont la main sur plus de 85% des ETH. Et tenez-vous bien, près de deux tiers des ET sont entre les mains de quelques privilégiés qui détiennent plus de 100 000 ETH.
Il faut dire que l’avance des premiers n’est pas vraiment une surprise. La grande majorité des ETH, soit 70%, ont été pré-minés et généreusement distribués aux fondateurs ou acquis à prix d’ami, à 0,3 $ l’unité. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article détaillé sur le sujet.
Une décentralisation d’Ethereum en danger
Dans le jeu du Proof of Stake, les règles sont simples : ceux qui ont de l’argent ont le pouvoir. Aussi, gardez un œil sur l’évolution de la décentralisation d’Ethereum, car elle pourrait bien prendre un tour inattendu très prochainement.
Les remaniements potentiels du réseau Ethereum
L’emblématique Vitalik Buterin, éclaire la voie avec une proposition originale : augmenter significativement la mise d’ETH nécessaire pour la création d’un nœud Ethereum. Actuellement fixée à 32 ETH, il suggère de propulser ce chiffre à 4096 ETH. Mais ce n’est pas tout, il envisage également de plafonner le nombre total de nœuds à 4096.
La centralisation : un nécessaire mal nécessaire ?
L’une des principales conséquences de cette proposition, d’apparence innocente, est l’augmentation conséquente de la centralisation du réseau. Cela en résulte inévitablement en une diminution de la sécurité du réseau. Un axe majeur de la philosophie de Bitcoin est illustré par cette citation :
« De quoi Bitcoin a-t-il besoin pour ne pas être une simple copie sans valeur ?
- La capacité de mettre en place un nœud.
- La facilité pour installer ce dernier.
- Une culture qui incite à avoir son nœud personnel.
- Et bien sûr, un nombre suffisant de personnes ayant leur propre nœud.
Certains facteurs peuvent également jouer un rôle, tels que « l’immaculée conception » (aucun Bitcoin n’a été pré-miné) ou le fait d’être le pionnier (bien que Bitcoin n’était pas exactement le premier). Cependant, ces éléments pâlissent en comparaison de l’importance capitale de la décentralisation du protocole. »
Ainsi, il est clair que la diminution du nombre de nœuds engendre un risque plus élevé de prise de contrôle du réseau. Surtout dans le cas d’Ethereum où changer les règles d’émission de la monnaie est devenu une habitude…
Le potentiel impact sur Bitcoin
Intéressons-nous à un autre point non-négligeable. Nous devons nous mettre en garde contre l’addition potentielle de blocs Bitcoin remplis d’ordinals et autres spams liés à des stratagèmes de Ponzi. L’invocation du budget de sécurité pour les mineurs semble plus qu’ironique dans ce contexte.
Il s’agirait en réalité de déshabiller Paul pour habiller Jacques. Des blocs saturés d’ordinals et d’autres types d’inscriptions surenchérissent le coût d’un nœud (mémoire). Ceci sans compter sur le temps d’installation, qui oscille désormais entre deux jours et trois semaines.
Des critiques toujours plus vives envers les développeurs de Bitcoin Core
Pour aller plus loin, nous vous invitons à ne pas manquer notre prochaine publication sur les remontrances adressées aux développeurs de Bitcoin Core. Leur refus de mettre à jour les filtres est loin de passer inaperçu et pourrait limiter les dégâts futurs.
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