Éruption volcanique en Islande : Comment cela s’est-il vraiment passé ?

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La magie des geysers de lave éclaire le ciel nocturne !

C’est sous une lumière rougeoyante que les cieux ont pris une teinte spectaculaire ce lundi 18 décembre. À 22h45, le paysage islandais a été réveillé par une éruption volcanique majeure, faisant suite à un soubresaut sismique survenu une heure avant. C’est la quatrième fois que la nature décide de faire sensation en deux ans, révèle l’Institut météorologique islandais.

Tremblements de terre et déplacements terrestres : la nature en alerte

« Depuis le mois de novembre, les scientifiques surveillent de près l’activité volcanique de la région, nous confie Virginie Pinel, chercheuse en volcanologie à l’Institut des sciences de la Terre.

« Les mesures GPS et satellitaires ont permis d’observer une succession de tremblements de terre au même endroit et des déplacements de la surface au sol dans le port de Grindavik, deux symptômes précurseurs d’une éruption imminente. »

Anticiper le danger : une affaire d’organisation

N’aimeriez-vous pas être informés d’une éruption volcanique avant qu’elle ne se produise? Les 4 000 heureux résidents de Grindavik l’ont été, et ont fait leurs bagages dès le 11 novembre, bien avant l’apparition des geysers lumineux. Prévoir vaut toujours mieux que guérir!

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Reykjanes : là où deux plaques tectoniques se rencontrent

Imaginez le magma niché à deux kilomètres, tapissé sous le sol, attendant impatiemment de fendre la surface. Et puis rien, les données recueillies par nos scientifiques ont établi que la pression avait chuté, repoussant l’éruption imminente. Cependant, le calme n’a été que de courte durée, puisqu’au début de la semaine, une nouvelle série de séismes superficiels a retenti. Le spectacle tant attendu a eu lieu, pas depuis le cratère d’un volcan, mais à partir des fissures qui ornent notre sol.

La danse silencieuse de l’Atlantique et de l’Islande

Alors pourquoi tant d’agitation sous la surface? Nous nous tournons vers la péninsule de Reykjanes, nichée entre les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine. Voici l’étrange phénomène de la dorsale médio-atlantique, une zone de divergence. Selon nos extraordinaires spécialistes de GeoTales, « cela signifie que l’océan Atlantique s’étire progressivement, emmenant la partie est de l’île à se retirer gracieusement de l’autre coté, glissant à un rythme de deux centimètres par an. » Et oui, on pourrait dire que l’Islande danse avec l’Atlantique!

Le mystère des éruptions non conventionnelles

Etonnamment, ces fissures ne sont pas issues de l’activité volcanique. Cependant, comme le souligne « cette dynamique a pour conséquence de créer des fissures et des mouvements sous-terrains ». Ainsi, l’Islande, en tant que point chaud majeur, voit le magma se faufiler à travers ces interstices pour circuler, provoquant l’extension de cavités terrestres et, parfois, en créant de nouvelles fissures au passage.

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Au final, voilà le leurre ! Ces éruptions se produisent sans sommet en forme de cratère distinct, rendant leur détection complexe sur le sol ou même depuis l’espace. La surface reste étonnamment plate, dissimulant les éruptions dynamiques qui se déroulent juste au-dessous.

Quand l’Islande offre un spectacle majestueux : récits d’une éruption silencieuse

Retour sur les événements récents en Islande. Depuis 2021, sous la péninsule de Reykjanes, la terre s’agite de manière intense. L’éruption, bien que prévue par les autorités et les chercheurs, a surpris par sa nature. Selon GeoTales : « Au début, la lave était extrêmement liquide, elle sortait sur cinq points de la fissure à un débit très élevé ». Imaginez le tableau : pendant l’éruption du Fagradalsfjall en juin 2021, le rythme de sortie de la lave était de 12 mètres cubes par seconde. Alors imaginez un débit de 200 mètres cubes…C’est-à-dire une piscine olympique toutes les 12,5 secondes.

Parlons quelques minutes de cette fissure, allant de 500 mètres à 22h45 à plus de 3,5 kilomètres quelques heures plus tard. À l’heure actuelle, elle dépasse les quatre kilomètres.

Volcans d’Islande : amoureux du basalte

En Islande, les terrains basaltiques sont les premiers à connaître ces éruptions fissurales, moins fréquentes que celles des cratères de volcans. Comme l’indique Virginie Pinel : « ces éruptions fissurales ont lieu majoritairement sur des terres basaltiques ». D’où vient ce basalte ? D’une roche sombre issue du magma refroidi. En Islande, cette roche représente 99% des terres. Elle est une magnifique illustration de la vie volcanique sur les dorsales océaniques.

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Pas de panique : une éruption sans danger

Malgré le spectacle offert, cette éruption ne présente pas de danger majeur. La densité de la population dans cette zone scrutée minutieusement par les volcanologues est assez faible. Comme le précise GeoTales : « la lave se répand uniquement sur la surface terrestre et non pas dans l’atmosphère, car la concentration en gaz est trop minime pour provoquer une explosion ». Il n’y a donc eu aucun impact sur le trafic aérien.

Et maintenant ? Une éruption en perte de vitesse

L’institut météorologique islandais l’a déclaré vendredi dernier : « La puissance de l’éruption a diminué avec le temps, de même que la sismicité et la déformation » du sol. On assiste donc à une réduction graduelle de l’intensité de l’éruption.

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