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Rendez-vous sous tension pour la conférence sociale sur les bas salaires
Une grande journée en perspective ! Les partenaires sociaux se préparent à se retrouver au Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour discuter des bas salaires. La Première ministre Élisabeth Borne a sollicité la présence de six syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, et Unsa) ainsi que de six organisations patronales (Medef, U2P, CPME, Fnsea, Fesac et Udes). La journée sera rythmée par une séance plénière le matin, des ateliers l’après-midi et une clôture en plénière. Cependant, le syndicat Solidaires a décidé de boycotter l’événement, jugeant les propositions gouvernementales « insuffisantes ».
Des annonces attendues par les syndicats
Élisabeth Borne a pris le temps de rencontrer les syndicats et les organisations patronales cette semaine. Marylise Léon, la cheffe du premier syndicat CFDT, se montre optimiste : « La Première ministre nous a assuré qu’il y aurait des annonces, nous prenons ses mots au sérieux ». Les attentes sont donc élevées avant le début des discussions. En prélude à cette journée importante, les syndicats et les organisations de jeunesse ont manifesté vendredi pour « l’augmentation des salaires, des pensions et l’égalité femme-homme » et pour lutter contre l’austérité. Cependant, la mobilisation était moins importante que lors des manifestations contre la réforme des retraites il y a six mois.
Les partenaires sociaux se réunissent pour la conférence sociale sur les bas salaires
Après plusieurs consultations et rencontres avec les syndicats et les organisations patronales, la Première ministre Élisabeth Borne a réussi à organiser une conférence sociale sur les bas salaires. L’objectif de cet événement est de faciliter les discussions et les négociations entre les différents acteurs sociaux. C’est un moment important pour renforcer la démocratie sociale et travailler ensemble pour trouver des solutions. Tout le monde est sur le pont pour cette journée qui promet d’être riche en échanges.
Les thèmes abordés lors de la conférence
Plusieurs sujets seront abordés lors de cette conférence. Les principaux thèmes qui seront débattus sont les minima conventionnels, les classifications et les déroulés de carrière, les temps partiels et les contrats courts, ainsi que les exonérations de cotisations, primes d’activité et tassement des rémunérations. À la dernière minute, le thème de l’égalité femmes-hommes a été ajouté à la demande de plusieurs syndicats. Tous ces sujets sont cruciaux pour améliorer les conditions de travail et garantir une juste rémunération pour tous les travailleurs.
Un avenir meilleur pour les salariés modestes
On veut du changement ! Les syndicats redoublent d’efforts pour obtenir une conditionnalité des exonérations fiscales accordées aux entreprises. En effet, celles-ci sont accusées de créer une « trappe à bas salaires ». Plus les salaires sont proches du smic, plus les exonérations sont avantageuses. Mais le Medef s’y oppose farouchement, allant jusqu’à menacer de la contester juridiquement. Le gouvernement, quant à lui, se montre prudent dans ses déclarations, souhaitant trouver un équilibre entre les différentes parties prenantes.
Briser le « tassement salarial »
Les discussions lors de la conférence sociale aborderont également une autre problématique : le « tassement salarial ». En effet, avec l’augmentation du smic qui se fait plus rapidement que celle des autres salaires, certains salariés restent bloqués au salaire minimum malgré plusieurs années d’expérience. La Première ministre, consciente de cette situation, appelle à donner des perspectives à ces travailleurs qui démarrent leur vie professionnelle avec le smic et continuent de le toucher pendant des années. Une situation décourageante qui ne doit plus durer ! Selon le ministère du Travail, le nombre de branches professionnelles ayant un salaire minimum inférieur au smic a déjà diminué, mais il reste encore du travail à faire pour garantir un avenir meilleur à tous les salariés modestes.
Source : AFP
