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Nos sources ont confirmé auprès de notre équipe le jeudi 18 janvier, qu’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre de l’Éducation, a officiellement demandé à être dessaisie du rapport concernant l’établissement privé catholique Stanislas, l’école où sont scolarisés ses propres enfants, ainsi que la responsabilité du suivi des recommandations qui en découleront. La demande a été adressée précisément à notre Premier ministre. Le retrait a été suggéré suite à une allusion faite à ce que l’on perçoit comme des « dérives » dans un rapport d’inspection émis par l’Éducation nationale l’été dernier, lié à l’école Stanislas.
En acquiesçant à sa requête, le Premier ministre Gabriel Attal tient compte de la préconisation formulée par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), comme nous l’ont indiqué des sources proches de la situation.
Le rapport émis par l’Éducation nationale, mis à jour mardi dernier par Mediapart, a souligné notamment quelques dérives dans l’application du contrat d’association de l’établissement avec l’État, la plus notable étant l’obligation de suivre des cours de catéchisme, ce qui est en contradiction avec la loi actuellement en vigueur. Le rapport notait aussi que certains catéchistes exprimaient des convictions personnelles qui dépassaient celles inculquées par l’Église catholique, notamment en ce qui concerne l’IVG et l’homosexualité.
Polémique majeure qui fait trembler le ministère
Tout juste une semaine après avoir été nommée chargée d’un super-ministère incluant l’Éducation nationale, la Jeunesse, les Sports et les Jeux Olympiques, la ministre s’est retrouvée prise dans un tourbillon de controverse. Ce qui a allumé la mèche de ce tumulte, c’est les déclarations qu’elle a faites dès son jour deux de déplacement avec Gabriel Attal. Les remarques concernaient le transfert de son fils aîné d’une école de la maternelle publique à l’école privée de Stanislas et ont soulevé de grandes indignations.
Vers une tempête qui déferle sans cesse
Pour calmer les vagues, la ministre avait essayé sans tarder de faire une mise au point en formulant . Mais, au lieu de s’apaiser, la tempête s’intensifie. De vives critiques émanent tant des syndicats enseignants que des rangs de la gauche et de l’extrême droite. Ces derniers accusent la ministre de dissimulation et exigent son départ. La controverse, loin de s’atténuer, continue de l’encercler et de se développer.
Source : AFP
