Consulter Masquer le sommaire
Voici une perspective intéressante de notre économie. En 2023, Meilleurtaux, célèbre courtier, a traité 396 000 demandes de prêts à la consommation. De ces nombreuses requêtes, 56 % provenaient de ménages cherchant des solutions pour joindre les deux bouts. Ce chiffre est encore plus surprenant chez les emprunteurs célibataires avec un taux atteignant 63%.
Les dépenses courantes deviennent une source de prêt
La tendance est particulièrement surprenante quand on considère l’usage traditionnel de ces prêts. Auparavant, ils visaient l’achat de biens ou services plaisirs : un nouveau véhicule, un appareil ménager, voire même un voyage. Pourtant, ces prêts sont maintenant utilisés pour des dépenses plus fondamentales : payer les factures de gaz ou d’électricité, régler la taxe foncière ou même couvrir les frais de cantine de leurs enfants.
Une facilité d’accès explique cette popularité
Une explication majeure de ce phénomène est l’inflation. Les prêts à la consommation, plus faciles et plus rapides à obtenir que les autres types de prêts, sont devenus une solution de secours pour de nombreux français. En effet, il n’y a pas besoin de justificatif tant que le montant demandé reste raisonnable.
Plus de demandes, mais moins d’argent
Il est intéressant de noter que le nombre de demandes de prêts à la consommation a augmenté de 10 % en 2023 par rapport à 2022, comme indiqué par Meilleurtaux.com. Cependant, le montant moyen des prêts accordés a lui, diminué, passant de 10 300 euros en 2022 à seulement 8 000 euros en 2023.
Le prêt à la consommation : Une solution douce-amère au buying power en chute
Alors, même si le crédit à la consommation apporte une certaine souplesse financière momentanée à l’emprunteur, il ne faut pas omettre que ce dernier devra également gérer cette nouvelle responsabilité financière, pouvant potentiellement affecter son pouvoir d’achat futur. Il est intéressant de noter qu’avec l’augmentation du coût de la vie, y compris le prix des mutuelles, l’emprunteur peut trouver une solution immédiate à ses problèmes, sans pour autant acquérir une propriété pouvant éventuellement valoriser son patrimoine, une finalité que les prêts à la consommation visaient autrefois.
La prudence est mère de sûreté pour les institutions bancaires
Confrontées à cette situation, qui non seulement fragilise l’emprunteur mais expose également l’établissement prêteur à des risques plus élevés, les banques se gardent plus vigilantes. Soyons clairs, leur but est avant tout de minimiser autant que possible les risques de défaut de paiement.