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Ann-Sophie Pic ouvrira le dîner d’Etat au château de Versailles
Ce mercredi soir, le château de Versailles accueillera Charles III pour un dîner d’Etat exceptionnel. Et devinez qui sera aux fourneaux pour l’entrée ? Rien de moins que la talentueuse cheffe drômoise Anne-Sophie Pic !
Une entrée au homard bleu et au tourteau, accompagnée d’une brunoise de melon et d’un voile d’amandes de la Drôme sera servie aux 150 invités conviés à cette soirée mémorable. Et croyez-moi, ça ne s’improvise pas ! Anne-Sophie Pic a été choisie par l’Élysée pour préparer ce dîner d’Etat et elle s’y est préparée pendant des mois.
« Ce type d’événement, c’est une fois tous les 50 ans », se réjouit la cuisinière valentinoise. Et elle ne compte pas laisser la pression la submerger. En fait, elle sait exactement comment gérer cette situation stressante. « Tout anticiper, tout organiser, ça me rassure ! » annonce-t-elle avec assurance. D’ailleurs, elle a commencé à réfléchir à son plat dès le mois de juillet, histoire de s’assurer que tout sera parfait.
Félicitations à Anne-Sophie Pic qui représentera dignement la gastronomie française lors de ce dîner d’Etat historique. Espérons que ce ne sera pas sa dernière performance de ce genre, car son talent mérite d’être célébré et dégusté bien plus souvent !
La distance entre l’office et la table mesurée
Pour se préparer au mieux, la cheffe Anne-Sophie Pic a décidé de prendre les choses en main. Elle s’est rendue dans la galerie des Glaces afin d’appréhender l’ambiance et, surtout, de tout chronométrer avec précision. Elle a mesuré la distance et le temps nécessaire entre le moment où l’assiette est dressée dans l’office et celui où elle arrive à table. « On ne peut pas se permettre de présenter un plat trop éphémère ou fragile qui risquerait de mal résister au transport jusqu’aux convives », assure-t-elle. « Nous avons donc observé comment le plat se comportait après 5 minutes, puis 10 minutes, puis 15 minutes, pour être absolument certains. »
Finalement, Anne-Sophie Pic a opté pour une entrée froide, plus pratique à servir. Elle se sent davantage rassurée ainsi. De plus, aucune demande particulière n’a été faite par le Palais de Buckingham, le roi ou la reine n’ayant aucune allergie qui interdirait la présence de crustacés. La cheffe sait également que le monarque anglais apprécie les produits de saison. C’est donc le moment parfait pour déguster du homard bleu et du tourteau de casier. « On a souvent l’habitude de penser aux crustacés en hiver, mais leur pleine saison, c’est maintenant », précise-t-elle.
Par ailleurs, l’entrée sera accompagnée de produits drômois. « J’avais vraiment envie de mettre en valeur des produits de ma région, qui sont également de saison », explique Anne-Sophie Pic. En imaginant la table de Louis XIV, elle a eu l’idée d’utiliser du melon et des amandes fraîches. « À l’époque, le jardinier Jean-Baptiste de La Quintinie cultivait déjà des melons dans le potager de Louis XIV. J’ai voulu rétablir ce lien avec ce lieu merveilleux », confie-t-elle. Ainsi, les produits viendront de sa région natale, la Drôme. « Pour moi, il était important d’avoir une part de la Drôme avec moi lors de ce dîner d’exception », conclut Anne-Sophie Pic.
Source : AFP