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Tragédie à Pissevin : Un enfant de 10 ans tué dans une ZUP de Nîmes
Dans la nuit du 21 au 22 août, un drame a secoué le quartier Pissevin, une ZUP située au sud-ouest de la ville de Nîmes, dans le Gard. Les terribles événements se sont déroulés aux alentours de 23 heures.
Cette nuit-là, la vie de cette communauté a été bouleversée par un acte de violence inexcusable. Malheureusement, un enfant de 10 ans a perdu la vie, tandis que son oncle a été hospitalisé. Heureusement, le deuxième enfant, âgé de 7 ans, est indemne physiquement.
Un drame survenu après un dîner au restaurant
Imaginez la scène : il est 23h, un homme rentre chez lui en voiture avec ses deux neveux âgés de 7 et 10 ans après un délicieux dîner au restaurant. Mais le cauchemar commence lorsqu’ils essaient de se garer…
Des témoins ont rapporté avoir vu une autre voiture avec au moins quatre personnes cagoulées. Selon une source proche de l’enquête, l’une d’entre elles a ouvert le feu. Une vidéo publiée par Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police Unité SGP-FO, montre un homme sortant de sa voiture et tirant avec une arme lourde.
Horreur. Depuis plusieurs jours à Nîmes, des règlements de compte à la Kalachnikov. Cette nuit, une famille visée dans sa voiture. L’adulte est blessé. L’ENFANT de 10 ans est MORT a l’hôpital. Il avait une plaie par balle dans le dos. Un ENFANT ! une cartouche de fusil d’assaut ! pic.twitter.com/NmKGKfHCIc
— Linda Kebbab (@LindaKebbab) August 22, 2023
Le conducteur de la voiture visée a immédiatement réagi en redémarrant et en se dirigeant vers l’hôpital. Heureusement, sa vie n’est plus en danger, bien qu’il ait été touché par au moins trois balles dans le dos, selon une source proche de l’enquête.
Malheureusement, le jeune garçon de 10 ans n’a pas survécu à ses blessures et est décédé peu de temps après son arrivée au CHU. Les médecins légistes ont confirmé qu’il avait été touché par une balle dans le dos.
Une information tragique est que le conducteur pensait que son neveu de 10 ans était resté dans la voiture au moment de la fusillade, mais il s’est avéré que le garçon était en fait coincé dans sa ceinture de sécurité à l’extérieur du véhicule. Il a malheureusement été traîné sur la chaussée sur plusieurs centaines de mètres.
Mardi, la procureure de la République de Nîmes a confirmé que l’enfant de 10 ans tué avait en effet été touché par une balle : « Il est établi que ce mineur a reçu un projectile, une balle probablement, et ce sera confirmé par les investigations scientifiques, dans une zone visiblement létale ».
Le seul point positif dans cette terrible tragédie est que le troisième occupant de la voiture, le neveu du conducteur, est sain et sauf.
Des fusillades secouent Nîmes dans une ambiance de violence grandissante
La situation à Nîmes est de plus en plus tendue. Samedi soir, des coups de feu ont éclaté dans le quartier sensible du Valdegour. Heureusement, personne n’a été blessé. Deux suspects ont été arrêtés et sont maintenant en garde à vue. La police a également découvert une voiture volée présumée impliquée dans cette fusillade, ainsi que des étuis de munitions.
À noter qu’une autre fusillade s’est produite dans la nuit de dimanche à lundi, dans la même zone. Une personne mineure de 14 ans a été touchée par balles à plusieurs endroits et se trouve entre la vie et la mort. Une autre personne, âgée de 15 ans, était présente mais n’a pas été blessée. Elles prétendaient être originaires de Barcelone. Dans cette affaire, on compte six personnes impliquées (quatre dans une voiture et deux sur un scooter), mais il est encore difficile de déterminer combien de personnes ont tiré.
À ce stade, aucune connexion n’a été établie entre ces trois fusillades inquiétantes.
Des victimes innocentes dans une affaire de trafic de drogue
On se réveille ce matin avec une triste nouvelle. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a parlé d’un « règlement de compte entre trafiquants » sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter. Une énorme tragédie qui ne restera pas impunie, selon ses mots.
Nîmes : un enfant de 10 ans tué lors de ce qui semble être un règlement de comptes entre trafiquants. C’est un immense drame qui ne restera pas impuni. La police a déjà interpellé de nombreux trafiquants ces dernières semaines et va intensifier sa présence avec fermeté.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 22, 2023
Dans toute cette histoire, il est important de noter que les victimes, une famille sans histoires, sont des « victimes collatérales », comme l’a souligné la procureure de la République de Nîmes. « La famille n’a jamais été impliquée dans des affaires criminelles », a-t-elle précisé. La famille a simplement eu la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment.
Il semblerait que cette tragédie soit liée au trafic de drogue. « Nous sommes dans un territoire où des luttes ont lieu pour prendre le contrôle de points de vente de stupéfiants », affirme Cécile Gensac.
