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- L’ESMA critique le MEV dans le contexte de MiCA
- Des tactiques blockchain sous le radar ?
- La loi MiCA reste floue sur le MEV
- L’industrie crypto prend le contre-pied de l’ESMA sur le MEV
- Le MEV, un mal nécessaire pour la blockchain ?
- Un besoin de précision sur les scénarios de MEV
- Votre opinion compte dans ce débat houleux
L’Europe ne reste pas tranquille dans le domaine des cryptomonnaies. Récemment, l’ESMA – l’autorité qui supervise les marchés financiers européens – a émis des réserves sur la réorganisation des transactions blockchain pour accroître les gains. Ce procédé, que l’on appelle « Maximum Extractable Value » ou MEV en anglais, pourrait être perçu comme injuste en vertu de la réglementation MiCA.
Néanmoins, il semble que tous ne soient pas d’accord avec cette approche. Des voix s’élèvent dans la communauté des crypto-experts pour apporter quelques nuances à cette perspective.
L’ESMA critique le MEV dans le contexte de MiCA
Lorsqu’il s’agit de réglementer les actifs cryptographiques, l’ESMA n’a pas peur de monter au créneau. Elle a récemment évoqué ses préoccupations au sujet de la MEV (Maximum Extractable Value) et made un point fort pour critiquer ces stratégies où les opérateurs de blockchain ajustent les transactions des utilisateurs pour tendre vers une optimisation maximale de leurs profits.
Des tactiques blockchain sous le radar ?
Prenons par exemple le Frontrunning et les attaques en sandwich, ces pratiques ont un impact direct sur les bénéfices des utilisateurs finaux en agissant comme une sorte de « taxe cachée ». L’ESMA pense que MiCA a la capacité d’élargir la base des règles actuelles de l’UE sur l’abus de marché pour englober des activités douteuses liées non seulement aux transactions, mais aussi à la structure sous-jacente de la blockchain.
La loi MiCA reste floue sur le MEV
Curieusement, alors que le MEV figure en bonne place sur le radar de l’ESMA, MiCA n’a pas mentionné explicitement cette pratique. Mais pour Peter Kerstens, conseiller à la Commission Européenne, le MEV soulève bel et bien des interrogations sur l’intégrité du marché et pourrait être à l’origine d’abus tels que le Frontrunning.
L’industrie crypto prend le contre-pied de l’ESMA sur le MEV
Face aux critiques de l’ESMA, des voix discordantes s’élèvent dans l’univers crypto. Anja Blaj, cheville ouvrière à l’European Crypto Initiative (EUCI), préconise une vision plus nuancée de la question. Selon elle, l’heure n’est plus à voir le MEV comme un mal absolu. Rappelez-vous, dit-elle, seule une poignée de cas finissent en véritables abus de marché.
Le MEV, un mal nécessaire pour la blockchain ?
Pour l’EUCI, le MEV joue un rôle crucial dans la rémunération des validateurs de la blockchain. Cette récompense est essentielle pour faire tourner ce réseau décentralisé. Alarmée, l’EUCI redoute une surenchère réglementaire si la loi MiCA venait à s’étendre frénétiquement au MEV.
Un besoin de précision sur les scénarios de MEV
Les crypto-têtes pensantes souhaitent donc que l’ESMA mette les points sur les ‘i’: quels sont les véritables scénarios de MEV menant à des abus de marché ? Leur responsabilité serait-elle en jeu lors de pratiques avérées malveillantes ?
Votre opinion compte dans ce débat houleux
En ce moment même, la guilde de l’ESMA conduit une consultation publique qui devrait permettre de dissiper bientôt le flou sur ce sujet épineux qu’est le MEV. Pas de fatalisme, vous avez jusqu’au 25 juin pour donner votre avis, faire valoir vos arguments pertinents dans ce feuilleton cryptocurrency.
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