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Haut lieu de l’Eglise mérovingienne, l’église Saint-Martin-en-Val à Chartres a été le théâtre d’une découverte archéologique éblouissante ce mercredi 19 juin. En effet, une équipe de dix archéologues a brisé le silence de plus de quinze siècles en ouvrant un sarcophage d’une importance potentielle majeure pour notre compréhension de cette époque obscure. On parle ici d’un « personnage religieux très important à l’époque mérovingienne ».
Imaginez un instant l’excitation mêlée d’appréhension alors que le dernier fragment de couvercle était soulevé. L’atmosphère était emplie de silence lors qu’une forme squelettique se dévoilait à la vue des chercheurs. Un découverte qui a suscité des exclamations passionnées dans la fosse archéologique située au cœur du sanctuaire.
L’expédition archéologique, menée conjointement par une équipe locale d’archéologues et deux chercheuses de Paris I Panthéon-Sorbonne, a certifié ceci : « le sarcophage n’a pas été ouvert » depuis plus d’un millénaire et demi. Une véritable capsule temporelle, rien que ça !
La proximité du sarcophage avec le chœur de l’église donne à penser qu’il pourrait bien renfermer les restes d’un religieux de haut rang de l’époque mérovingienne. C’est ce qu’a partagé avec l’AFP Mathias Dupuis, le chef de l’équipe d’archéologues locale. Encore plus étonnant, certains pensent que « c’est ici qu’auraient été inhumés les tout premiers évêques de Chartres, au cours du Ve siècle ». Un hypothèse qui rajoute une couche de signification et de poids historique à cette incroyable découverte.
Exploration Souterraine à l’église Saint-Martin-en-Val
Au cœur de la forêt d’acier et de vestiges archéologiques, un sarcophage s’ouvre et une dizaine d’autres tombes, alignées à perte de vue, s’offrent à la curiosité scientifique. Tous ces témoins muets du temps qui passe nous murmurent une histoire ancienne, celle de l’église Saint-Martin-en-Val. « Il s’agit d’un projet de recherche autour de la connaissance de cette église, extrêmement importante pour l’histoire de la ville, porté par la municipalité de Chartres », a détaillé le capitaine du navire historique, le directeur de C’Chartres Archéologie.
Et ce n’est pas tout, ami lecteur ! Il y a quelque chose de plus grand encore dans cette église. « L’objectif de cette opération est de comprendre l’origine de cette symbolique église puisque le monument s’implante dans le périmètre d’un grand sanctuaire romain fondé à partir du 1er siècle de notre ère, un des plus grands connus en Gaule romaine », a ajouté notre guide du jour, toujours le même directeur.
L’Embarquement vers le passé : Une fierté pour Chartres
C’est dans cette vision globale que le Maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges, se range. Prenant un instant pour se confier à l’AFP, M. Gorges n’a pas hésité à mettre en lumière la force de frappe archéologique de la ville : « les 50 à 60 archéologues à plein temps ». Un effort dans la recherche sans pareil, « une initiative qui n’existe nulle part ailleurs en France », a-t-il fièrement raconté.
Ses ambitions ne sont pas vaines : depuis 2013, c’est un total de 23 tombes qui ont été révélées au grand jour, un voyage dans le temps captivant qui, nous l’espérons, ne fait que commencer !