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Des tensions croissantes dans le Haut-Karabakh
La capitale Stepanakert et d’autres villes de la région sont la cible de tirs intensifs, selon les autorités séparatistes arméniennes. Face à cela, les forces séparatistes tentent de résister à l’armée azerbaïdjanaise qui tente de pénétrer en profondeur dans la région.
En réponse à une explosion de mine, l’Azerbaïdjan a lancé des opérations antiterroristes dans l’enclave disputée depuis des décennies. Ces mines auraient causé la mort de six policiers Azéris. l’Azerbaïdjan a décidé de prendre des mesures pour mettre hors d’état de nuire les positions des forces armées arméniennes. Des armes de haute précision sont utilisées sur la ligne de front et en profondeur pour neutraliser ces positions.
En parallèle, le ministère azerbaïdjanais de la Défense annonce mettre en place des couloirs humanitaires afin de permettre l’évacuation des civils du Haut-Karabakh. Ce qui a été de nombreuses fois démenti.
Azerbaijan is currently bombing Stepanakert. Woman and children are all being sent into bunkers. This is the brutality of the Azerbaijani regime, this is the cause of carelessness of the rest of the world. pic.twitter.com/O8zL3mCLEi
— Gev Iskajyan (@geviskajyan) September 19, 2023
Ces tensions autour du Haut-Karabakh ne sont pas nouvelles. Ce territoire a déjà été le théâtre de deux guerres entre Erevan et Bakou. La dernière guerre, qui a duré six semaines il y a trois ans, a laissé des traces dans la région. Les enjeux sont importants pour les deux parties, et il est primordial de trouver des solutions durables pour stopper le cycle de violence récurrent.
La question du « nettoyage ethnique » au Haut-Karabakh
Les événements se précipitent dans la région du Haut-Karabakh, avec des positions fortement opposées entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. L’Azerbaïdjan insiste sur le retrait total des forces armées arméniennes de la région pour parvenir à une paix durable, tandis que l’Arménie dénonce une agression majeure visant à procéder à un « nettoyage ethnique ». Les tensions sont exacerbées par la présence des forces de la paix russes, qui doivent selon l’Arménie stopper cette agression.
Azerbaijan is shelling civilian residential areas of Stepanakert.
— 301🇦🇲 (@301arm) September 19, 2023
La paix est-elle possible ?
Alors que les déclarations des deux pays continuent de s’opposer, la question se pose : est-il possible de trouver une solution pacifique et durable dans le conflit au Haut-Karabakh ? Les enjeux sont énormes, car il s’agit non seulement de mettre fin aux violences actuelles, mais aussi de trouver un accord qui prévienne toute reprise du cycle de violence dans le futur.
Une explosion mortelle à l’origine des tensions
Le conflit au Haut-Karabakh reprend à cause d’une récente explosion qui a ravivé les tensions entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Une opération militaire controversée a été lancée par Bakou en réponse à la mort de quatre policiers et deux civils azerbaïdjanais. Ces tragédies ont été causées par l’explosion de mines sur le site d’un tunnel en construction entre les villes de Choucha et Fizouli. Cette zone étant surveillée de très près par l’armée Azerbaïdjaine, la communauté Armiénienne réfute ces accusations et parle d’un complot Azéri pour pouvoir reprendre la guerre arrêtée en 2021.
Les autorités azerbaïdjanaises ont justifié leur intervention en accusant les séparatistes arméniens d’avoir posé ces mines et d’avoir commis un acte de « terrorisme ». De son côté, l’Arménie a réagi en dénonçant une agression militaire injustifiée.
La situation est devenue explosive et les tensions sont à leur paroxysme. Le dialogue entre les deux parties est indispensable pour éviter une escalade violente du conflit. La question qui se pose maintenant est de savoir si une solution pacifique et durable pourra être trouvée afin de prévenir toute reprise du cycle de violence dans le futur.
La situation explosive
L’Azerbaïdjan accuse l’Arménie de vouloir aggraver les choses, tandis que l’Arménie rejette ces accusations.
Les autorités azerbaïdjanaises affirment que l’Arménie ne souhaite pas retirer ses forces armées du territoire azerbaïdjanais et qu’elle continue d’effectuer des opérations militaires et de poser des mines. Elles estiment que cela vise à empêcher la reconstruction de la région après le conflit de 2020 et à entraver le retour des civils azerbaïdjanais déplacés. Le Haut-Karabakh, théâtre de deux guerres entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, est l’une des régions les plus minées de l’ex-URSS, ce qui provoque régulièrement des explosions et des affrontements armés.
Source : AFP