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Cybersécurité : Wiz décline une offre de 23 milliards $ de Google, voici pourquoi

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Wiz reste indépendant malgré une offre de Google

 

Après une semaine de suspense, Assaf Rappaport, PDG de la start-up israélienne Wiz spécialisée dans la sécurité du cloud, a finalement décliné une offre de 23 milliards de dollars de Google. «Non, merci», a-t-il répondu.

 

Dans un courriel adressé à ses employés dans la nuit du mardi 23 juillet, il a annoncé sa décision de ne pas vendre la société. Le patron espère ainsi maximiser les chances d’une future introduction en Bourse. «Alors que nous sommes flattés par les offres que nous avons reçues, nous avons choisi de continuer notre propre chemin en construisant Wiz», a-t-il ajouté.

 

Échos médiatiques

Le 15 juillet dernier, le Wall Street Journal dévoilait une possible acquisition de Wiz par Alphabet, la maison-mère de Google. Une offre colossale de 23 milliards de dollars avait été évoquée, un montant qui surpasserait même celui de l’achat de Motorola par Google en 2012. Les médias israéliens n’ont pas tardé à s’emparer de l’information, publiant de nombreux articles élogieux sur le PDG Assaf Rappaport et ses trois associés : Yinon Costica, Ami Luttwack et Roy Reznik.

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Ces quatre trentenaires se sont rencontrés au sein de l’unité de renseignement technologique 8200 de l’armée israélienne. Ils ont ensuite cofondé Adallom, une société vendue à Microsoft en 2015 pour 320 millions de dollars. Par la suite, ils ont dirigé l’équipe de sécurité cloud de Microsoft Azure avant de créer Wiz. Leur parcours inspirant fait aujourd’hui l’objet de l’attention des médias et du secteur de la tech.

 

Le Jackpot Fiscal

Avec sa valorisation atteignant 12 milliards de dollars (11 milliards d’euros) après une levée de fonds en mai dernier de 1 milliard de dollars, Wiz ne cesse de faire parler d’elle. En Une de son supplément week-end, le quotidien économique The Marker affichait une photo d’Assaf Rappaport accompagnée d’une légende percutante : « Un sourire à 23 milliards de dollars. »

 

Ce potentiel rachat par Alphabet est perçu comme une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie israélienne, plombée par une série de mauvaises nouvelles allant de la réforme judiciaire controversée à la guerre à Gaza. Pour le fisc israélien, une telle transaction pourrait signifier un jackpot de 2,6 milliards de dollars en taxes, plus 200 millions de dollars en impôts supplémentaires provenant des salariés israéliens de Wiz, qui représentent environ un tiers des effectifs de l’entreprise.

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Bien que cette manne ne suffise pas à combler un déficit budgétaire béant, ces rentrées financières seraient plus que bienvenues pour l’État. D’autres secteurs économiques voient également en cette acquisition potentielle une chance de redonner un coup de fouet à la locomotive israélienne.

 

Effet Médiatique

Les dirigeants de Wiz ont décidé de ne pas vendre, optant pour une stratégie de croissance qui vise un chiffre d’affaires annuel d’un milliard de dollars dans un délai d’un an à dix-huit mois. Le but  ? Une entrée en Bourse et le statut de géant de la cybersécurité au niveau de Palo Alto, une entreprise valant actuellement plus de 100 milliards de dollars.

 

Un pari risqué  ? Selon le journal économique Calcalist du groupe Yediot Aharonot, les introductions en Bourse précipitées de 2021 ont montré les dangers d’aller trop vite.

 

Assaf Rappaport, cependant, n’est pas sans ressources. Pendant une semaine, Wiz a fait la une des médias internationaux, consolidant son image de grande entreprise de cybersécurité. Cette reconnaissance s’ajoute à celle de sa technologie, saluée comme la solution la plus complète pour la protection du cloud.

 

L’avenir sous un nouveau jour

En annulant cet accord, une perspective inattendue s’ouvre pour les entrepreneurs israéliens en cybersécurité. Au lieu de céder rapidement leur entreprise à des multinationales pour des millions de dollars, ils peuvent désormais envisager des alternatives, comme l’a démontré l’équipe de Wiz.

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Ces entrepreneurs, souvent sous la pression de leurs investisseurs, peuvent maintenant puiser de la force dans l’exemple de Rappaport pour faire des choix en accord avec leur vision. Les investisseurs ne devraient pas forcément dicter leur ligne de conduite.

 

Que s’est-il réellement passé lors des discussions ? Pour l’instant, le mystère plane autour des négociations de huit jours. Comment expliquer ce revirement ? Était-ce Google qui, craignant une impasse avec les régulateurs américains, a hésité ? Ou est-ce la décision du quatuor de Wiz qui a prévalu ?

 

En tout cas, Assaf Rappaport, en prenant les devants le 23 juillet à 19 heures (heure de la Silicon Valley, en plein cœur de la nuit en Israël), a imposé une histoire complexe à dénouer.

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