Consulter Masquer le sommaire
Les tensions liées à la réforme des retraites s’intensifient en France, et le risque de perturbations dans l’approvisionnement en carburant grandit. Olivier Mateu, responsable de la CGT dans les Bouches-du-Rhône, avertit les automobilistes et les incite à faire le plein d’essence en prévision d’une potentielle pénurie.
Raffineries en arrêt : une escalade de la grève
Face à la réforme des retraites, plusieurs raffineries françaises ont annoncé l’interruption de leurs activités. La raffinerie Petroineos à Lavéra, proche de Marseille, prévoit de cesser ses opérations dès le lundi 20 mars. De son côté, la raffinerie TotalEnergies de Normandie à Gonfreville L’Orcher, la plus grande de France, annonce son arrêt pour ce week-end.
L’impact de ces arrêts d’activité pourrait être significatif, en particulier pour la région parisienne, qui dépend de la raffinerie de Normandie pour son approvisionnement en carburant. Selon l’UFIP (Union française des Industries pétrolières), cette raffinerie représente 22% des capacités de raffinage en France.
L’utilisation du 49.3 attise les tensions
La décision d’Emmanuel Macron, d’utiliser le 49.3 pour adopter la réforme des retraites a créé les tensions. Syndicats et salariés ont choisi de durcir le mouvement de grève en interrompant les expéditions et la production de carburant.
Alexis Antonioli, secrétaire de la CGT Raffinage à la Plateforme de Normandie, indique que le site de Gonfreville L’Orcher fonctionnait en « débit minimal » depuis 10 jours. Les employés ont décidé de monter d’un cran en arrêtant progressivement la production à partir de ce vendredi 17 mars.
Difficulté d’évaluer le risque de pénurie
La question est maintenant de savoir si ces mouvements de grève provoqueront une pénurie de carburant. Johan Senay, secrétaire adjoint de la CGT chez TotalEnergies et de l’union locale CGT Harfleur, estime que « cela dépend » de la durée du mouvement et de la mobilisation des autres raffineries françaises.
Il est également difficile d’évaluer les stocks disponibles dans les stations-service. Toutefois, si toutes les raffineries de France arrêtent la production, la situation pourrait devenir problématique, prévient Éric Sellini, coordinateur CGT au sein du groupe pétrolier.
Mobilisation prévue le 23 mars
En réaction à l’usage du 49.3 par le gouvernement, l’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 23 mars 2023. Cette journée pourrait être cruciale pour l’avenir du mouvement et la situation de l’approvisionnement en carburant. Les syndicats espèrent que cette mobilisation permettra d’intensifier la pression sur le gouvernement et de provoquer des négociations sur une réforme alternative.
Conséquences pour les automobilistes
Cette précaution pourrait permettre d’éviter de se retrouver sans carburant si les stocks venaient à s’épuiser rapidement.
Cependant, il est important de souligner que la pénurie n’est pas encore une certitude et que la situation évoluera en fonction des négociations et de la durée du mouvement de grève. Les automobilistes sont donc invités à suivre l’évolution des événements et à adapter leur comportement en conséquence.
Tableau récapitulatif des raffineries en grève
Raffinerie | Localisation | Capacité de raffinage (%) | Arrêt de la production |
---|---|---|---|
Petroineos Lavéra | Lavéra, près de Marseille | 8% | 20 mars |
TotalEnergies Normandie | Gonfreville L’Orcher | 22% | 17 mars |
En bref
Le mouvement de grève contre la réforme des retraites s’intensifie, avec un impact potentiel sur l’approvisionnement en carburant en France. Les arrêts de production annoncés par plusieurs raffineries pourraient provoquer une pénurie, bien que l’ampleur et la durée de celle-ci restent incertaines.
Face à cette situation, Olivier Mateu, leader de la CGT dans les Bouches-du-Rhône, appelle les automobilistes à faire le plein d’essence en prévision d’éventuelles perturbations. Il est essentiel de suivre l’évolution des événements et de rester informé pour adapter son comportement en conséquence.
La journée de mobilisation du 23 mars sera un moment clé pour l’avenir du mouvement. Les syndicats espèrent que la pression exercée sur le gouvernement permettra d’ouvrir des négociations sur une réforme alternative des retraites. En attendant, les automobilistes sont invités à prendre leurs précautions et à suivre les recommandations d’Olivier Mateu.