Conflit à Rafah : Israël justifie-t-il ses frappes hors des zones humanitaires ?

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Répercussions internationales suite au bombardement du camp des transfuges de Rafah à Gaza

Une onde de choc s’est propagée au niveau international suite à l’incident survenu dans le camp des réfugiés de Rafah, situé dans la partie australe de la bande de Gaza. Les civils palestiniens qui avaient élu domicile dans ce camp étaient là suivant les conseils de l’armée israélienne.

Réaction du Premier ministre israélien

Benyamin Nétanyahou, le leader israélien, qualifie cet évènement de « accident tragique ». Selon ses dires, aucun site d’assistance humanitaire ne doit faire l’objet d’une attaque délibérée.

 

Enquête interne par l’armée

Mme Nétanyahou a également ajouté que des efforts sont en cours pour analyser les détails de l’accident. A cet effet, une enquête a été lancée par l’armée pour tirer au clair les véritables circonstances de ce désastre.

 

Le bombardement s’est produit à la limite de la zone sécurisée, selon l’armée israélienne

Vous vous souvenez certainement des zones de sécurité établies par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Ces chips de territoire sont regroupées et numérotées, et les citoyens sont invités à se réfugier dans ces espaces prédéfinis pour être à l’abri des combats et des attaques. La région de Rafah, où le bombardement fatal s’est produit, se situait dans la zone 23 71 selon les informations diffusées par l’armée.

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Déréglage dans les coordonnées de sécurité ?

Et que dit la carte officielle publiée par les militaires israéliens le jour du commencement de l’offensive à Rafah, soit le 6 mai ? La région du drame est notée comme étant aux bordures de la zone sécurisée. Allant dans le sens de ces informations, le colonel Olivier Rafowicz précise que l’attaque a, en effet, eu lieu en dehors du secteur humanitaire que l’armée avait circonscrit. Un événement qui soulève bien des questions.

 

« Zone humanitaire » : un terme vide de sens pour l’armée israélienne ?

Au-delà des débats que l’armée israélienne a soulevés, voici une vérité brutale concernant les zones humanitaires. Peut-être que ces zones, désignées comme des abris pour les civils, sont tout simplement dans le viseur de l’armée si elles hébergent des miliciens du Hamas présumés. C’est l’idée posée par Jonathan Fowler, porte-parole de l’UNRWA, une agence de l’ONU en charge des déplacés qui a été touchée dimanche soir. Il insiste : « Il n’y a aucun lieu sûr à Gaza et c’est clair que personne n’est en sécurité nulle part dans la bande de Gaza. Chaque jour qui passe, nous voyons de plus en plus de civils et de familles qui meurent et qui doivent vivre dans des conditions parfaitement indescriptibles. La bande de Gaza est devenue un enfer sur Terre. Il faut un cessez-le-feu immédiatement. »

 

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Une division de Gaza qui soulève des interrogations

Une autre facette de cette situation préoccupante est qu’Israël semble créer sa propre carte de Gaza, sans tenir compte du droit international ou même des organisations humanitaires telles que l’UNRWA et autres ONG présentes sur place. Diviser pour mieux régner ? Pourtant, jongler avec des vies humaines en mouvement incessant semble loin de toute notion de contrôle. Cela soulève plus de problèmes qu’il n’en résout, en particulier en cette période de crise.

 

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