Oh, la mystérieuse lumière bleue des écrans, dont on parle tant, ne semble pas avoir beaucoup de fans ces jours-ci ! Mais tenez-vous prêts, car une récente investigation menée conjointement par les sages de l’Université de Bâle et de l’Université technique de Munich, vient en quelque sorte à sa défense.
À la base, il est parfaitement clair que la lumière n’est pas seulement une simple source de plaisir pour les yeux, mais elle participe aussi à notre cycle d’éveil et de sommeil. Et qu’est-ce que la lumière bleue, à vrai dire ? Elle se caractérise par sa structure délicate, avec de belles longueurs d’onde courtes, comprises entre 440 et 490 nanomètres, que nous avons l’habitude de décrire comme bleues.
Une expérience intrigante et ses résultats surprenants
Revenez avec nous en 2019, au cours d’une étude impliquant notre ami à quatre pattes, la souris. On constatait alors que la lumière jaune-or avait un impact plus prononcé sur son horloge interne que la lumière bleue. Intrigués, les scientifiques ont soumis 16 impatients volontaires à une heure d’expériences nocturnes, confrontant leurs yeux aux stimulis bleus et jaunes, en plus d’un rayonnement blanc.
Manuel Spitschan, professeur de chronobiologie et de santé à l’Université technique de Munich, commente : « Cette technique de stimulation lumineuse nous permet de dissocier les propriétés de la lumière susceptibles d’influencer de manière expérimentale les réactions chez les humains.«
Et les résultats ? Une véritable surprise qui a déconcerté beaucoup : « Nous n’avons décelé aucune trace qui indique que la variation de couleur entre le bleu et le jaune ait une incidence sur l’horloge interne ou le sommeil des humains« , déclare Christine Blume, chercheuse à l’Université de Bâle. Elle précise également que « ces constatations viennent renforcer les hypothèses que les cellules ganglionnaires sensibles à la lumière sont les plus essentielles pour l’horloge interne des êtres humains« .
Ce genre de conclusion n’est pas sans précédent. Un article paru dans le Journal of Sleep Research relate une étude réalisée auprès de 58 volontaires adultes. Ces derniers ont dû mentionner leur utilisation d’écrans numériques. Un électroencéphalographe (EEG) a également été utilisé pour déterminer quelques détails supplémentaires concernant la qualité de leur sommeil. Les résultats, on s’en doute, n’ont pas révélé que l’utilisation des écrans avait un impact négatif sur la qualité de leur sommeil. Dans certains cas, cette utilisation a même eu un effet bénéfique sur la durée globale de leur sommeil (par exemple, parcourir les réseaux sociaux et envoyer des messages avant de s’endormir).