Comment empêcher la pluie de gâcher l’ouverture des JO ?

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Les experts météo de Météo-France sont en pleine effervescence pour anticiper les conditions climatiques du jour J, la fameuse cérémonie d’ouverture des . Prévu pour le 24 juillet, ce matin-là, les prévisions indiquent des averses éparses durant la journée. Toutefois, le soir promet d’être plus clément, même si une petite averse n’est jamais tout à fait improbable.

Souvenez-vous des JO de Pékin en 2008, où les météorologues chinois avaient annoncé des orages pour le grand jour. Ne laissant rien au hasard, la Chine avait mis en place un dispositif colossal pour éviter les déluges lors de la cérémonie. C’était une impressionnante démonstration de préparation et de technologie.

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Une danse avec les nuages

Lorsque Pékin accueillait les Jeux olympiques de 2008, la crainte des orages avait poussé les autorités chinoises à déployer une méthode plutôt audacieuse. En cercles concentriques autour de la capitale, des centaines d’artilleurs avaient pour mission d’empêcher les nuages de gâcher la fête. Et pour cela, un millier de roquettes furent tirées.

Ces fusées contenaient de l’iodure d’argent ou de l’azote liquide, substances censées favoriser l’agglomération des gouttelettes d’eau, précipitant ainsi la pluie avant même qu’elle n’atteigne Pékin. Opération réussie : aucune averse n’est venue perturber la cérémonie. Pourtant, les experts sont encore sceptiques. Était-ce vraiment grâce à cette opération de grande envergure ou la météo aurait-elle été clémente de toute manière ?

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Par ailleurs, ce vendredi, Météo-France s’attelle à prévoir les conditions pour l’ouverture imminente des Jeux. Cependant, ne vous attendez pas à voir des roquettes dans le ciel : cette méthode, coûteuse et incertaine, n’est pas au programme. « Il est impossible de contrôler la pluie » affirme un prévisionniste. Alors, aurons-nous des cieux cléments ou une petite averse surprise ? Espérons qu’Éole, dieu du vent, soit de notre côté.

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Quand la Thaïlande appelait la pluie par les airs

Depuis des décennies, plus d’une cinquantaine de nations ont tenté d’apprivoiser le ciel pour faire tomber la pluie, surtout dans les régions frappées par la sécheresse. Les avancées techniques sont impressionnantes, mais les kéries sur leur efficacité perdurent.

Par exemple, le défunt roi de Thaïlande, Rama IX (1946-2016), croyait fermement au pouvoir de modifier le climat et mit ses équipes à pied d’œuvre dès 1969. Aujourd’hui, la Thaïlande utilise des avions capables de larguer des tonnes de produits chimiques qui devraient, en théorie, transformer les nuages en pluie. Toutefois, un récent rapport révèle des résultats bien en deçà des attentes et pointe du doigt les risques sanitaires associés à ces pratiques.

De l’autre côté du globe, des essais similaires ont été menés. En 2017, le Texas a tenté sa chance avec la dispersion de particules dans les nuages. Le bilan : des pluies prolongées de vingt minutes et une augmentation de 20 % de la pluviométrie. Quant à savoir si ces réussites isolées justifient les coûts et les risques, la question reste entière.

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Il y a de quoi s’inquiéter si ces techniques atteignaient leur plein potentiel. Imaginez deux pays voisins, frappés par la sécheresse. Que se passerait-il si l’un d’eux réussissait à attirer toute la pluie ? Une guerre de l’eau ne serait-elle pas inévitable ? En attendant ces jours hypothétiques, espérons simplement de bonnes conditions pour vendredi.

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