Consulter Masquer le sommaire
Un groupe affilié à l’Iran et basé dans la province de Kirkouk a déploré la perte de cinq de ses combattants le dimanche 3 décembre. Selon un responsable militaire américain qui a tenu à garder l’anonymat, cette décision de frapper est le résultat d’une « riposte défensive » décidée suite à une menace imminente. La frappe s’est produite en Irak du Nord, tout juste après que le gouvernement irakien a prévenu les Etats-Unis de ne pas attaquer sur son territoire. Nous savons cependant que les factions pro-Iran ne se sont pas privées de tirer des roquettes et des drones sur les forces américaines stationnées en Irak et en Syrie.
Reprenons depuis le début, pour être sûr d’avoir bien cerné tous les détails. Un représentant haut placé de la sécurité à Kirkouk a confié à l’AFP que le « bombardement aérien » de dimanche visait un « site » contrôlé par une faction associée au Hachd al-Chaabi. Cette coalition d’anciens paramilitaires est maintenant partie intégrante des forces régulières. Le même responsable a fait état de cinq morts suite à ce terrible incident. Selon les propos d’un autre responsable militaire américain anonyme, la « riposte défensive » était dirigée contre « un site de lancement de drones » dans les environs de Kirkouk.
Voyons maintenant où cela s’est passé exactement. Le lieu visé se situe à proximité de la frontière avec le Kurdistan autonome, qui se trouve au Nord de l’Irak. Un officier de police irakien stationné dans la région a assuré à l’AFP avoir découvert « des débris appartenant certainement à un drone » sur les lieux. Un responsable de la sécurité basé à Bagdad a mentionné « cinq morts et cinq blessés » et a parlé d’une frappe de drone visant « une position du groupe al-Noujaba dans la région de Dibis ».
Le Triste Dimanche des Combattants
Des éclats de guerre nous parviennent du front irakien. « Résistance Islamique en Irak », une nébuleuse de groupes affiliés au circuit Hachd al-Chaabi, a confirmé dans un communiqué la perte tragique de cinq de ses combattants lors de la soirée dominicale. Vous avez peut-être entendu parler d’eux : ils montent au créneau depuis plusieurs semaines, revendiquant des attaques contre les forces américaines basées en Irak et en Syrie. La raison de leur courroux ? Ils sont agacés par le bras dessus, bras dessous entre Washington et Israël.
Les Lignes Bougent à Washington
On suit de près du côté de la Maison Blanche, notamment au cours d’un récent échange entre le Premier Ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, et le chef de la diplomatie américaine. M. Soudani l’a affirmé sans ambages : « l’Irak refuse toute attaque sur son sol ». Il a doublé la mise en rappelant le credo de son gouvernement, soit la protection des conseillers de la coalition internationale présents en Irak, une référence sans équivoque aux militaires américains stationnés dans le pays dans le cadre d’une alliance antijihadiste pilotée par – vous l’aurez deviné – Washington.
Les Frappes de Thanksgiving
Et pourtant, la dinde de Thanksgiving a mal passé cette année. Les forces américaines ont lancé deux attaques meurtrières en Irak, spécifiquement ciblées contre les combattants pro-Iran. Des représailles, sans aucun doute, aux actions hostiles de ces derniers.
Le Chiffre Clé : 76
Allez, trêve de suspense, le chiffre 76 fait référence au nombre d’attaques enregistrées par Washington à l’encontre de ses troupes en Irak et en Syrie depuis le début des hostilités le 17 octobre. Mais, oh surprise, elles s’étaient arrêtées lorsque Israël et le Hamas avaient mis leurs petits pugilats de côté. C’était beau, c’était doux … jusqu’à ce que le répit s’évapore vendredi matin, laissant présager une bataille régionale de grande ampleur.
Le Fantôme de Roquettes Loom
Et si on faisait un petit tour du côté de l’Est de la Syrie? Des forces américaines et de coalition ont été ciblées par ‘plusieurs roquettes’ ce dimanche, selon des officiels US. Mais rassurez-vous, aucun mouchoir n’a été mouillé par des larmes de victimes ou de dégâts.
Le Souffle Glacial d’un 7 Octobre
Jetons maintenant un regard sur les raisons qui ont poussé ces belligérants à s’affronter. Notre machine à remonter le temps nous fait atterrir le 7 octobre, lorsque le Hamas a procédé à une attaque sans précédent en Israël. Le coût ? Confortablement au-dessus de 1 200 vies humaines, la majorité étant des civils. Qu’est-ce qu’Israël a dit ? ‘Tiens, prends ça !’ et a lancé des bombardements massifs sur le territoire palestinien, suivis d’une offensive terrestre le 27 octobre. Selon les dirigeants du Hamas, les frappes israéliennes ont réduit plus de 15 500 âmes à néant depuis le 7 octobre, dont une majorité écrasante de femmes et d’enfants.
Source : AFP