Bassirou Diomaye Faye devient le trait d’union entre la Cedeao et les régimes putschistes du Sahel : un rôle de médiateur incontournable

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Notre dynamique président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a souligné l’importance de la réconciliation entre l’Alliance des États du Sahel et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest lors de sa visite aux pays du Sahel. Faye, un fervent panafricaniste et souverainiste, a pris le temps de discuter avec Assimi Goïta et Ibrahim Traoré, les leaders de la phase pace transitoire au Mali, confirmant l’espoir d’un avenir prometteur.

 

La tournée de Faye à travers l’espace de l’Alliance des États du Sahel a commencé au Mali, puis s’est prolongée jusqu’au , soulignant la nécessité d’une approche unifiée face au djihadisme. Les leaders de ces deux pays, avec le Niger, ont récemment exprimé leur volonté de s’éloigner de l’ancienne approche francocentrique de la Cedeao, anciennement connue pour sa dépendance à la France.

 

Faye, est élu depuis avril dernier et n’a que 44 ans, est vu par les analystes comme le porte-étendard crédible du panafricanisme et du souverainisme. Il est aussi le plus jeune président du Sénégal, élu grâce à une volonté de rupture avec la tradition et l’ancien « système », comme il le désigne. Une rupture dont témoigne également son opposition à la persistance du franc CFA.

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La présidence sénégalaise a qualifié ces visites « d’opportunité pour renforcer les liens historiques de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multifactorielle ».

Négociations tendues et espoirs diplomatiques

Sans abandonner son espoir en un futur prometteur, notre président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, tisse des liens délicats à travers l’Alliance des États du Sahel, une coalition formée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso en 2023 pour combattre le djihadisme. Faye, tête de file de l’approche panafricaniste, a révélé avoir discuté sérieusement de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avec Assimi Goïta, le premier dirigeant de la junte malienne qu’il a rencontré.

 

Une situation économique interconnectée

Au-delà des enjeux diplomatiques et sécuritaires, les dimensions économiques sont fortement présentes dans cette tournée. Faye, dirigeant du Sénégal avec lequel le Mali partage un large tronçon de frontière et de nombreuses relations commerciales, note l’importance du port de Dakar. Il est expressément conscient du climat de sécurité précaire au Mali et dans le Sahel, et note qu’à mesure que le djihadisme se propage, la stabilité longtemps appréciée de son pays semble de plus en plus menacée.

 

L’urgence de sécuriser la frontière

Faye souligne que la sécurisation de la frontière sud-est du Sénégal est devenu un enjeu crucial. Dakar, alarmée par les risques d’infiltration par des groupes djihadistes, utilise tous les moyens possibles pour éviter ce scénario. Le président Faye fait remarquer que les discussions autour de ce sujet sont tout aussi pertinentes que celles concernant la fête de la Tabaski. La protection des échanges commerciaux et économiques entre les deux nations, particulièrement en période de festivités religieuses, reste une priorité. Notons qu’avec l’arrivée imminente des moutons maliens pour la « fête du mouton », également au cœur des discussions, le commerce est en effet un sujet brûlant. Par ailleurs, la question de la restauration du chemin de fer entre Dakar et Bamako est également à l’ordre du jour.

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Ambitions pour une Cedeao renouvelée

Malgré le tumulte, Faye conserve une vision positive, rejetant l’idée de capitulation face aux défis de refaire la Cedeao. « Bien sûr, il y a des difficultés », admet-il. Mais il croit fermement que ces défis peuvent être surmontés à travers une meilleure compréhension des différentes parties et qu’un terrain d’entente peut être trouvé. « Je ne désespère pas de voir la Cedeao repartir sur de nouvelles bases, qui nous éviteront de revivre par la suite la crise que nous traversons aujourd’hui », partage-t-il.

 

Reprise des Relations et Dialogue Constructif

Le Capitaine Ibrahim Traoré, chef actuel du pouvoir militaire au Burkina Faso a bel et bien eu une entretien avec le chef d’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye. Au cours de cette conversation, non seulement la Cedeao a été évoquée, mais Faye a aussi offert des mots d’espoir, disant, « Je comprends aujourd’hui que les positions sont quelque peu figées, mais je perçois dans chacune de ces positions une fenêtre d’ouverture qui permet de nouer un fil de dialogue ». Mais les ambitions de ce dernier ne s’arrêtent pas là, car il a aussi mentionné « l’engagement » du Sénégal à être « aux côtés » du Burkina, dans le but de renforcer le lien commercial entre les deux pays.

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Parcours diplomatique de Faye : Une affirmation des Objectifs

Et bien ouais ! Oui vous avez bien entendu chers lecteurs, c’est la dixième visite d’un pays africain par notre président sénégalais. Ce n’est pas pour rien, cela témoigne de l’intérêt grandissant du renforcement du panafricanisme et de la redynamisation de l’intégration sous-régionale dans ses priorités diplomatiques. Un fait dont son gouvernement s’est largement vanté.

 

Une mission de Contact, pas de Médiation

Cependant, Faye a tenu à clarifier la nature de sa visite à Bamako et à Ouagadougou. Contrairement à ce que certains auraient pu penser, Faye n’est pas venu en tant que « médiateur de la Cedeao », bien au contraire, il est venu pour établir des contacts, et poursuit sa tournée sur d’autres terres africaines comme la Côte d’Ivoire, le Nigeria ou encore le Ghana. « Je ne suis mandaté par aucune instance de la Cedeao », a-t-il insisté. Bien qu’à chaque escale, l’avenir de l’organisation de la Cedeao ait été discuté, il convient de noter que le futur de la démocratie en Afrique de l’Ouest, qui se trouve à un tournant crucial de son histoire, a également été abordé.

 

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