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Un incident d’une gravité extrême a marqué le paysage américain récemment. Trois étudiants se retrouvent au cœur d’un acte effroyable qui a eu lieu dans l’État du Vermont un samedi d’automne. Ils ont eu la malchance d’être la cible d’un déchaînement de violence, une affaire qui a rapidement embrasé l’opinion publique au-delà des frontières du Vermont.
L’impulsion derrière cette agression était-elle la haine ? C’est ce que le travail diligent de l’enquête dirigée par le ministre de la Justice Merrick Garland tente de déterminer. Notre souriant président, d’un air sérieux rare, a confié à sa porte-parole combien il était horrifié par l’incident.
C’est dans la sérénité de son domicile que Jason Eaton, 48 ans, a été appréhendé par la police de Burlington le dimanche soir suivant l’attaque. Lui est attribué le geste brutal d’avoir tiré à plusieurs reprises sur les étudiants avec une arme de calibre .380. Votre serviteur ici aurait préféré garder les détails plus lugubres pour lui-même, mais le devoir de transparence me pousse à vous informer que tous les trois ont été touchés.
Le chef de la police Jon Murad, lors d’une conférence de presse, a égréné les détails des blessures subies par les étudiants. Sa voix s’est adoucie quand il a révélé qu’une tragédie avait frappé de manière indélébile l’un d’entre eux, dont les blessures auront des conséquences pour toute une vie. J’espère que vous joindrez vos pensées aux miennes pour les deux autres, qui s’accrochent à la vie dans un état stable.
Ces Héros Anonymes de Thanksgiving
Ces trois étudiants pleins d’avenir ont choisi de savourer leur Thanksgiving. Un échange amical en anglais et en arabe animait leurs pas lorsque l’individu suspect s’est manifesté. Sans échanger un seul mot, il a déchargé son arme sur eux avant de disparaître dans la nuit, tel qu’a pu nous le décrire le représentant de la police locale. Parmi eux, deux arboraient fièrement un keffieh, ce foulard traditionnel palestinien.
Selon nos sources, deux sont nos compatriotes tandis que la troisième a installé légalement sa résidence parmi nous. Notre suspect, lui, n’a pas pu goûter à la douce liberté de la caution, dixit le pressess américaines.
De la haine aux rendez-vous de Thanksgiving?
C’est avec une amertume non dissimulée que Sarah George, procureure du comté de Chittenden, délave l’affaire. Sans pouvoir affirmer avec certitude la nature , elle met néanmoins l’accent sur l’évidence d’un acte de haine. Aux États-Unis, rappelons que l’on qualifie de « crime motivé par la haine » toute offense commise à l’encontre d’une personne pour des raisons inhérentes à son identité. Ce peut être la religion, la nationalité, la couleur de peau, l’orientation sexuelle ou un handicap. Les familles des victimes ont exprimé dimanche le souhait que les autorités adoptent cette perspective dans le traitement de l’affaire.
Le Comité arabe-américain contre la discrimination se dit convaincu que cette fusillade a pris pour cibles nos compatriotes justement parce qu’ils sont arabes. Rich Price, un oncle d’une des victimes, fait part de sa profonde tristesse. Il déplore la montée de la haine dans certaines régions des États-Unis, une réalité troublante illustrée par cette tragédie.
Un sentiment de trahison?
Quant à Radi Tamimi, oncle d’une autre victime originaire de la Cisjordanie occupée, il exprime le sentiment de trahison ressenti par la famille. Pour eux, envoyer leur neveu aux États-Unis représentait un choix de sécurité. La tragédie qui lui est arrivée les a profondément secoués.
La montée inquiétante de l’antisémitisme et de l’islamophobie
Les tensions bouillonnent aux États-Unis avec une escalade alarmante des actes de haine, ciblant principalement les communautés juives et musulmanes. De Chicago à la Californie, les cas signalés sont en hausse et laissent leurs victimes dans l’effroi.
Prenez par exemple l’incident survenu en octobre dernier où un septuagénaire a été accusé d’un crime haineux aux abords de Chicago : la police établit un lien direct avec le conflit à Gaza. Ou encore l’affaire de la Californie avec un enseignant en procès pour homicide involontaire après le décès d’un homme juif lors d’un rassemblement qui a évolué en affrontement entre pro-Palestiniens et pro-Israéliens début novembre.
Des communautés sous peur constante
C’est une réalité frappante, confirmée par le ministre de la Justice lui-même : « Depuis le 7 Octobre, nous avons clairement observé une montée de menaces vers les communautés juives, musulmanes et arabes partout dans le pays », révélait Merrick Garland en début de semaine. Selon lui, cette situation engendre « une peur justifiée » au sein de ces différentes communautés.
Le gouvernement veille
Rassurez-vous, Garland souligne que le ministère de la Justice n’est pas dupe : ils gardent un oeil attentif sur les potentiels impacts du conflit au Proche-Orient qui pourraient inspirer des réactions auprès des organisations terroristes et des extrémistes aux États-Unis et à l’étranger.
Source : AFP