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Le mardi 11 juin a été une journée marquante pour le décathlonien Kevin Mayer. Malgré des difficultés rencontrées lors du 110 mètres haies, notre champion n’a pas perdu son sourire, symbolisant le contentement qu’apporte un travail accompli avec talent. Il a brillamment atteint son objectif – les minima olympiques – après deux journées de concours absolument sous contrôle.
Plongeon au cœur des championnats d’Europe, nous l’y retrouvons en pleine action où il décroche une respectable cinquième place dans ce décathlon gagné haut la main par l’Estonien Johannes Erm. Au final, Kevin Mayer accumule 8 476 points à l’issue des dix épreuves, ce qui dépasse de juste 16 petits points les minima olympiques.
Ce décathlonien prodige, recordman du monde avec un total vertigineux de 9 126 points, avait énoncé ses intentions dès son arrivée à Rome : la quête de la médaille n’est pas encore à l’ordre du jour. Il se le rappelle encore à la pause de la deuxième journée, où le bronze était à sa portée avant l’épreuve du javelot, son atout majeur en tant que vice-champion olympique à deux reprises.
Cherchant à savourer chaque instant, Métrayer déclare: « Je vais lancer pour la première fois en élan complet. J’ai toujours l’habitude de faire un décathlon en juillet, donc là je suis un peu en retard sur mes réglages. Je vais faire de mon mieux, mais pour l’instant, je ne pense pas à la médaille. » Il clame haut et fort après le saut à la perche, huitième épreuve, son besoin de « décompression« .
La danse décathlonienne de Mayer: Un pas en arrière, deux en avant !
L’optimiste implacable, Kevin Mayer, était arrivé sur la piste Mardi avec des « confidents » espoirs. Ayant survécu aux cinq premières épreuves « sans grosses douleurs », il aspirait au sommet, aux côtés de ses rivaux. Mais la journée avait débuté d’une manière timide.
Sous un ciel chargé de nuages et les vents qui soufflaient des notes de mélancolie, notre héros français a abordé avec réserve le 110 mètres haies. Terminant en 14″29, il s’était trouvé à bonne distance de son propre record (13″54) et du résultat obtenu à Eugene lors des mondiaux 2022 (13″92) – l’occasion la plus récente où notre leader national avait traversé complètement un décathlon.
Un incident inattendu a éclaboussé la série avec son compatriote impliqué. Distrayant par le vrombissement d’un drone et un haut-parleur dysfonctionnel, le malheureux n’a pas discerné le départ. Il a eu droit à une chance de redémarrer, poussé par les vivaces encouragements de Kevin Mayer, « aller Mak ! », qui se préparait pour s’attaquer au lancer du disque.
C’est précisément durant ce lancement que Mayer a retrouvé son élan. Au deuxième essai, il a propulsé le disque jusqu’à 48,53 m, flirtant avec le record réalisé lors de son sacre mondial 2022. Victorious, souriant, poing levé, bien que ses tentatives supplémentaires n’aient pas amélioré la marque, l’essentiel était accompli. Cependant, le vent a de nouveau soufflé de l’adversité vers Mayer lors du saut à la perche, où tout son clan et une partie de l’équipe Bleus ont assisté avec anticipation.
Le face-à-face avec la perche
Se préparant à une heure audacieuse pour son échauffement, Kevin Mayer s’est retrouvé à affronter un obstacle dans cette journée déjà éreintante. La barre, réglée à 5 mètres, hauteur qu’il avait déjà franchie auparavant, se révélait titanesque pour l’athlète de Montpellier. Avec le soleil illuminant l’arène du Stadio Olimpico, les espoirs de qualifications semblaient s’estomper au fur et à mesure que l’athlète et son entourage s’enfonçaient dans l’inquiétude.
Kevin Mayer a apporté un éclairage sur ses difficultés, affirmant, « Le concours était en retard, je n’ai eu que deux sauts d’échauffement. J’ai changé de perche à chaque saut à 5 mètres. Je sautais super bien, c’était juste que mes perches étaient trop souples à chaque fois« . Néanmoins, grâce aux conseils avisés de Philippe d’Encausse, entraîneur de Thibaut Collet, notre décathlonien a réussi à prendre son élan, à opter pour une perche plus ferme et à changer ses techniques de saut. Il a alors réussi à franchir 5 m, entraînant un lâcher de soupirs de soulagement et de larmes intérieures de réussite chez ses coéquipiers.
Une résistance audacieuse
Après avoir trouvé le bon réglage, Kevin Mayer a continué sa lancée, franchissant les hauteurs de 5,20 m et de 5,30 m dès sa première tentative. Voulant préserver ses forces, le décathlonien a décidé de mettre fin à son concours. Il a expliqué, « Je suis sur les rotules, c’est pour ça que j’arrête à 5,30 m. D’habitude, je dors bien pendant les décathlons, et là, j’ai super mal dormi. C’est un décathlon plus difficile que quand je vais chercher une médaille. J’ai trois fois plus de pression« .
« Ce saut réussi m’assure les Jeux, alors que si j’avais raté je devais repartir pour un autre décathlon. Je sais que même si je fais un petit javelot et un petit 1 500 mètres, je suis qualifié. C’est un soulagement. »
Kevin Mayer
après son saut à la perche
Alors que l’on s’attendait à un lancer de javelot relax, Kevin n’a pas faibli avec un impressionnant 69,54 m. Suite à cette performance, Mayer se reconcentrait directement pour un second essai, moins probant, choississant de faire l’impasse sur un troisième.
Derniers efforts
Enfin, le tournant final sous la forme du 1 500 mètres a vu notre tricoteur de Montpellier terminer en dernière place avec un temps de 4’55″99. Toute chance de monter sur le podium s’était évanouie mais Mayer nous a rassuré avec un « J’ai hâte de retourner peaufiner ce qu’il faut pour être bien meilleur à Paris« , l’occasion pour nous de l’attendre aux prochains Jeux olympiques de Paris, en août. La course contre la montre est lancée.
